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La messe chrismale – célébration annuelle pendant laquelle sont bénies les huiles sacrées – a été célébrée dans la matinée du Jeudi saint en la basilique Saint-Pierre au Vatican, ce jeudi 1er avril, en présence d’environ une centaine de prêtres, évêques et cardinaux, ainsi que quelques religieux et laïcs. À cette occasion, tous les prêtres présents ont renouvelé, comme c’est la tradition, le vœu de leur sacerdoce devant le pape François.
S’adressant à eux lors de son homélie, l’évêque de Rome les a encouragés et conseillés, en ce jour de fête pour eux, afin de les aider à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent dans leur mission. « Dieu nous donne ce que nous demandons, mais le fait à sa manière divine », leur a-t-il affirmé, mais celle-ci « implique la Croix […] non par masochisme, mais par amour, par amour jusqu’à la fin ».
« La parole de Jésus a le pouvoir de mettre en lumière ce que l’on a dans le cœur », a affirmé le pape François, qui est « un mélange, comme le grain et l’ivraie ». Cette révélation entraîne un « combat spirituel », a-t-il souligné, face auquel « on est obligé de discerner et de choisir ».
La « manière divine »
Le pontife a confié un souvenir personnel, racontant comment, « dans un moment très obscur » de sa vie, il avait demandé à Dieu une grâce pour le soulager d’une « situation dure et difficile ». Alors qu’il confessait une religieuse – « une femme de Dieu » – il lui avait demandé de prier pour lui, afin qu’il obtienne ce qu’il demandait.
La religieuse avait alors répondu au futur pape : « Le Seigneur vous donnera certainement cette grâce, mais ne vous y trompez pas : il la donnera à sa manière divine ». Cette remarque lui avait fait « beaucoup de bien », confie-t-il, parce qu’il avait compris que « la Croix ne se négocie pas ».
Le venin du « sauve-toi toi même »
La Croix est « partie intégrante de notre condition humaine, de la limite et de la fragilité », a déclaré le chef de l’Église catholique. Mais la porter, a-t-il insisté, suppose aussi de se confronter à la tentation du « sauve-toi toi même », qui est un « venin » instillé par le diable pour nous en détourner.
Le pontife a aussi mis en garde ses « cher prêtres » contre le « poison du scandale », leur demandant de ne pas s’offusquer face aux souffrances qui leur sont infligées ou face aux controverses « moralistes, juridiques, cléricales ». « L’annonce de l’Évangile ne reçoit pas son efficacité de nos paroles éloquentes, mais de la force de la Croix », a-t-il conclut.
La bénédiction des huiles
Pendant la célébration, le pape François a béni trois grandes jarres d’huile. D’abord l’huile des malades, qui est utilisée pour l’onction des malades, puis l’huile des catéchumènes, qui est appliquée aux baptisés et est utilisée pour les exorcismes. Enfin, le pontife a béni le saint-chrême, utilisée pour les sacrements de consécration : au baptême, à la confirmation, lors des ordinations sacerdotales et épiscopales.
Dans l’assemblée, on a pu noter la présence du cardinal australien George Pell, secrétaire émérite pour l’Économie du Saint-Siège, qui a été acquitté dans une affaire d’abus sexuels l’année précédente. Le préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Sarah, dont le pape a récemment accepté la démission, était aussi présent.