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Lorsque la prière eucharistique a été rédigée, les auteurs ont décidé très tôt de faire mention de plusieurs grands saints. Parmi eux se trouvaient la Vierge Marie, saint Pierre et saint Paul, les autres apôtres du Christ et une liste de martyrs romains. Toutefois, le nom de saint Joseph a été omis du rite romain. Il a fallu attendre 1962 pour qu'il apparaisse dans la prière liturgique I.
Pourquoi le père terrestre de Jésus a-t-il été ainsi écarté du canon officiel de la sainte messe ? L’une des raisons était que l’Église de Rome de l'époque voulait mettre en avant le saint exemple des martyrs. On citait donc en premier lieu la sainte mère de Dieu, puis les douze apôtres du Christ, en remplaçant Judas par saint Paul. Douze martyrs suivaient dans la liste pour équilibrer avec les douze apôtres. Puis on citait un évêque (saint Cyprien), un diacre (saint Laurent) et quelques laïcs. Il s'agissait soit de saints ayant été proches du Christ durant sa vie, soit de saints martyrs.
Cela donne un aperçu de la raison pour laquelle saint Joseph n’était pas inclus dans la prière eucharistique. Il n’était pas martyr, et donc son exemple n’était pas souvent mentionné à l’époque où les chrétiens étaient persécutés par l’Empire romain.
Un nom pourtant loin d'être oublié
Simultanément, saint Joseph est cité dans des textes de liturgies orientales variées durant les premiers siècles. Les hymnes de l’Église grec témoignent de cette vénération. Les compositions de saint Joseph l’hymnographe (816-886), moine poète de Constantinople, se trouve parmi ces derniers. Un canon composé par l’hymnographe conclut ainsi :
"Toi, Ô Joseph porteur de Dieu, tu fus le protecteur de la Vierge qui garda sa virginité intacte. Soit avec elle, soucieux de nous, Ô Joseph."
Ce n’est que le 13 novembre 1962 que le pape Jean XXIII ajoute enfin le nom de saint Joseph à la prière eucharistique I. Après maintes demandes de la part des chrétiens du monde entier, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements promulgue le décret Paternas vices, insérant ainsi le nom de saint Joseph dans les prières eucharistiques II, III et IV, le 13 mai 2013.
L'Église a finalement reconnu le trésor qu’elle possède en la personne de saint Joseph et le recommande sans cesse comme exemple à imiter. Ainsi, le pape François, qui ne cache pas son dévouement pour le mari de la sainte Vierge, lui a dédié cette nouvelle année.