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Bien que cette considération semble être d’ordre uniquement pratique, la procession qui précède chaque messe revêt un aspect spirituel. Pour vous en convaincre, voici l’histoire de cette tradition. Au cours des premiers siècles après l’autorisation du christianisme à Rome, il existait la pratique de la "liturgie stationnale". Le pape avait pour habitude de retrouver des fidèles dans différents points de la ville et de marcher en procession jusqu’à une église désignée pour célébrer la messe :
À l’heure de none, le peuple romain était convoqué dans une église – appelée "église de la collecte" – qui avait été annoncée par l’archidiacre à la fin de la station précédente. Là, le pape chantait une oraison, la collecte du jour (collecta désignant l’oraison sur le peuple qui a été rassemblé), puis une grande procession s’organisait vers une autre église – l’église de la station. Derrière la croix portée par le sous-diacre stationnal, les fidèles et le clergé chantaient durant cette procession des litanies (comportant l’invocation Kyrie eleison). À l’église de la station, le pape célébrait la sainte messe et souvent y prononçait l’homélie.
Source : Schola Sainte Cécile
Un moyen de préparer les cœurs
Du fait des litanies qui y étaient chantées, la procession en elle-même était souvent appelée "litanie" ou encore "procession pénitentielle". Elle constituait un moyen de préparer les cœurs de ceux qui s’apprêtaient à participer à la messe. Le déplacement physique d’un endroit à un autre permettait aux fidèles de se détacher du monde extérieur et d’entrer dans la solennité de l’Eucharistie. Au fil des siècles, ce rituel fut raccourci mais néanmoins conservé à chaque début de messe. En plus de ce qu’elle incarnait déjà, la procession d’entrée devint également pour les fidèles un symbole de leur procession ou "pèlerinage" vers le ciel.
Le Catéchisme de l’Église catholique explique ainsi la symbolique spirituelle d’un pèlerinage : "Les pèlerinages évoquent notre marche sur terre vers le ciel. Ils sont traditionnellement des temps forts de renouveau de la prière". (CEC 2691)
Le rappel de l'ascension de Jésus au calvaire
Dans l’église, le sanctuaire (là où se situe l’autel) est un lieu qui par nature représente le ciel, avec la présence de Jésus dans l’Eucharistie. De plus, il arrive fréquemment que l’on accède au sanctuaire par un certain nombre de marches. Ceci aussi est symbolique puisque les marches impliquent que nous élevions nos yeux (et nos cœurs) vers Dieu. Elles sont également le rappel de l’ascension de Jésus au calvaire. À la messe, le prêtre endosse ce rôle et "monte" vers un mont calvaire mystique pour offrir le sacrifice de la messe et ainsi prendre part au sacrifice ultime de Jésus sur la croix.
La prochaine fois que vous irez à la messe, essayez d’intérioriser la procession d’entrée et de profiter de ce moment pour vous préparer à ce qui va suivre, pour passer de ce monde aux "noces mystiques de l’Agneau", où nous espérons être unis à Dieu pour toute éternité.