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Cet objet qui nous pousse à faire de petits sacrifices chaque jour

Saint Therese of Lisieux
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Philip Kosloski - publié le 27/03/18 - mis à jour le 03/03/23
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Comment faire des sacrifices à l’école de Thérèse de Lisieux.

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Soyons honnêtes. La perspective de tout quitter pour suivre le Seigneur, y compris les vêtements que l’on a sur le dos à l’image de saint François d’Assise, est quelque chose de difficilement envisageable pour la majorité d’entre nous. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons rien à offrir au Seigneur, loin de là. Car Dieu se réjouit même du plus petit des sacrifices, s’il est effectué avec amour.

Sainte Thérèse de Lisieux avait compris cela dès sa plus tendre enfance. Et c’est quelque chose qui marqua sa spiritualité tout au long de sa courte vie.  Dans son autobiographie Histoire d’une âme, une lettre écrite par sa maman Zélie Martin témoigne de ce désir ancré chez Thérèse d’effectuer de petits sacrifices dès l’enfance : "[…] Thérèse veut parfois se mêler de faire des pratiques." […] "Mais le plus curieux encore, c’est de voir Thérèse mettre la main cent fois par jour dans sa petite poche pour tirer une perle à son chapelet, toutes les fois qu’elle fait un sacrifice."

Il est question dans cet extrait d’une sorte de petit chapelet que Marie, l’une des grandes sœurs de Thérèse, lui avait confectionné pour qu’elle compte ses "bonnes pratiques", et auquel Thérèse était manifestement très attachée.

Généralement destiné aux enfants, cet objet très simple composé de perles enfilées les unes à la suite des autres permet de marquer les efforts offerts au Seigneur tout au long de la journée. À chaque effort, l’enfant fait glisser une perle. Avant de se coucher, il peut faire le bilan et remettre les compteurs à zéro. Un tel décompte peut sembler étrange (après tout, ce n’est pas un concours !) Mais nous avons parfois besoin d’outils concrets pour évaluer notre marge de progression et nous aider à grandir spirituellement. Car ces sacrifices, aussi petits soient-ils, nous permettent d’avancer sur la voie de la sainteté. C’est d’ailleurs tout l’art de la "petite voie" de Thérèse : avancer pas à pas en acceptant nos limites, faire de petits actes de vertu, à notre mesure, dans un désir de communion avec Dieu.

"Ainsi en est-il dans le monde des âmes qui est le jardin de Jésus. Il a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés aux Lys et aux roses ; mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d'être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu'Il les abaisse à ses pieds. La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu'Il veut que nous soyons."

Pour Thérèse, chaque petit sacrifice, chaque petite offrande compte aux yeux de Dieu. Cette "petite voie" qui, ironiquement, fera d’elle l’une des plus grandes saintes de l’Église, peut donc être empruntée par tous, et c’est ce qui la rend si simple et si belle. Le chapelet d’offrandes peut-être un moyen parmi d’autres de nous aider à y cheminer. La petite voie thérésienne est aussi appelée voie d’enfance spirituelle. Cet objet à l’origine destiné aux enfants peut donc parfaitement être décliné pour les adultes, le but étant de grandir en sainteté, et ce à tout âge !

Mode d'emploi pour confectionner un chapelet d’offrandes :

Matériel :
1 fil solide de 50 cm environ
10 perles (attention, le trou doit être suffisamment large pour pouvoir passer deux épaisseurs de fil à travers la même perle)
Une croix et une médaille (par exemple une médaille miraculeuse) ou bien deux médailles à mettre aux deux extrémités

Montage :
Plier le fil en deux et enfiler la croix au milieu. Faire un nœud
Enfiler les dix perles en croisant le fil à l’intérieur et en veillant à ce qu’elles soient bien alignées. Ceci permet d’immobilier les perles dans une position donnée.
Après la dixième perle, faire un nœud en laissant un espace de 2 cm environ. Ceci permet de déplacer les perles.
Accrocher la médaille et faire un nœud. Couper le surplus de fil.

Les jouets d'enfance de Thérèse de Lisieux :

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