Saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716) a témoigné tout au long de sa vie d’une grande dévotion à la Vierge Marie. La mère de Jésus est, pour Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716), le modèle de l’amour. Fondateur de deux congrégations religieuses dont la Compagnie de Marie, ascète, proche des pauvres, grand prédicateur, il a sillonné l’ouest de la France avec la passion d’évangéliser les campagnes. Sa spiritualité consacre le rôle éminent de Marie, celle qui enfante le Christ et qui, à notre tour, nous enfante dans le Christ.
Dans son ouvrage Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire, il a laissé de précieux conseils pour prier le chapelet et le rosaire. Le chapelet et le rosaire étant l'une des manifestations les plus populaires et l'une des formes les plus profondes de contemplation des mystères de notre Rédemption, il recommande cette prière avec une grande ferveur et lui consacre une place centrale dans son œuvre. Mais il évoque aussi les deux erreurs les plus courantes commises lors de la prière du Rosaire :
La première, c'est de ne prendre aucune intention en disant leur chapelet, en sorte que, si vous leur demandez pourquoi ils disent leur chapelet, ils ne sauraient vous répondre. C'est pourquoi ayez toujours en vue, en récitant votre Rosaire, quelque grâce à demander, quelque vertu à imiter, ou quelque péché à détruire.
La seconde faute qu'on commet ordinairement en récitant le saint Rosaire, c'est de n'avoir point d'autre intention, en le commençant, que de l'avoir bientôt fini. Cela vient de ce qu'on regarde le Rosaire comme une chose onéreuse, qui pèse bien fort sur les épaules lorsqu'on ne l'a pas dit; surtout quand on s'en est fait un principe de conscience, ou quand on l'a reçu par pénitence et comme malgré soi.
Ainsi, pour prier le chapelet et le rosaire, il est important d’une part d’avoir en tête une intention spécifique et d’autre part de le réciter lentement, calmement, dans le recueillement et dans la paix.