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Souvent associé au réveillon du Nouvel An, le gui est une plante symbole d’immortalité car ses feuilles sont toujours vertes même si l’arbre qui le porte semble mort. Ce drôle de végétal n'a en plus aucun contact avec le sol ! Botaniquement, il fait parti de la famille des Loranthaceae, et se nomme « Viscum album ».
Le gui, une plante toxique qui guérit
Le gui est un semi-parasite qui se fixe sur la branche d’un arbre dont il pompe la sève, puis transforme cette dernière avec la chlorophylle de ses propres tiges et feuilles. Il prend la forme de touffes ramifiées et arrondies, de couleur vert jaunâtre. Quand ils sont agrémentés de boules blanches, les pieds femelles de gui deviennent particulièrement décoratifs, notamment pour les fêtes de fin d'année. En effet, l'hiver est la saison où, faute de feuillage sur les arbres, le gui est le plus visible, et ses fruits sont à maturité.
Dès l’époque gauloise, on a exploité les propriétés thérapeutiques de cette plante atypique, suspendue entre ciel et terre. Le gui était appelé « plante qui guérit tous les maux » par les druides. Si les baies peuvent se révéler toxiques pour les enfants, le gui a de nombreuses qualités thérapeutiques. En particulier celle de ralentir le processus cancéreux...
Au gui l’an neuf
Chez les Celtes, le gui était également prisé comme étant une plante écartant les démons le jour du solstice d’hiver. Les druides allaient couper le gui avec une serpette d’or en s'exclamant : "O Ghel an Heu", une expression qui signifie "Que le blé germe !" Les druides le déposaient dans un linge pour qu'il ne touche pas le sol, afin de respecter son origine « extra-terrestre ».
Il est aussi considéré comme un trait d’union entre le ciel et la terre, le sacré et le concret, et forme ainsi un symbole d’unité. Cette union de deux êtres vivants, l’arbre et le gui, où chacun se nourrit de l’autre, est considérée comme un porte-bonheur lorsqu’il décore une maison auquel il promet l'harmonie.
Le gui, un vrai porte-bonheur
Le réveillon de la saint Sylvestre fait aussi le lien entre l'an passé et l'année à venir. Pour attendre la nouvelle année dans l'abondance et dans la joie, il est de tradition de s’embrasser sous une boule de gui, pour porter chance et prospérité à tous les invités de la fête. On disait même que l’on donnait autant de baisers que de baies de gui comptées sur le bouquet, en gage de bonheur sentimental entre époux, d'un mari dans l'année pour les jeunes filles, et de nombreux enfants pour les nouveaux mariés…