S’il y a bien une fête pour laquelle les églises occidentales et orientales se sont mises d’accord sur la date… c’est celle de la Nativité de la Vierge. Et même si les textes ne sont pas très nombreux sur la vie de la Sainte Vierge, on ne dénombre pas moins de 13 fêtes mariales tout au long de l’année liturgique. Les plus importantes sont l’Annonciation le 25 mars, l’Assomption le 15 août, la Nativité le 8 septembre et la Présentation au temple le 21 novembre. Mais la fête de la Nativité de la Vierge Marie est l'une des fêtes les plus anciennes de l'Église, en particulier en Orient. Elle figure au calendrier liturgique sans revêtir maintenant la solennité qui était la sienne à ses origines.
L’origine de la Nativité
On ne connaît ni le lieu ni de la date de naissance de la Vierge Marie. Mais depuis le début du Ve siècle, on vénère près de la piscine de Bethesda, porte des Lions, à Jérusalem, le lieu où elle serait née. En effet, la tradition orientale y fixe la maison d'Anne et Joachim, parents de Marie, au niveau de l'église Sainte-Anne de Jérusalem dont la dédicace a eu lieu un 8 septembre. La fête de la Nativité de Marie est l’occasion de célébrer celle qui a eu le courage de dire oui, sans conditions, à Dieu.
Les traditions de la Nativité
Dans certaines régions françaises comme la Corse, le 8 septembre prend un relief particulier. Dans l’Île de beauté, où la majorité des églises sont dédiées à la Vierge, le 15 août est déjà l’équivalent d’une fête nationale, mais le 8 septembre est aussi fêté avec beaucoup d’éclat. À Lyon, on célèbre le vœu des échevins fait en 1643, qui avaient promis de monter à Fourvière chaque 8 septembre pour offrir au sanctuaire, au cours d'une messe, un écu d'or et sept livres de cire blanche. Chaque année, une messe réunit le maire de Lyon, les élus et de nombreux lyonnais. L’archevêque, depuis le balcon de la basilique, bénit la ville, rappelant ainsi la consécration de la ville à la Vierge Marie.