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Dans notre monde très organisé, la part de l’imprévu se réduit à peau de chagrin : les vacances d’été sont planifiées dès janvier, l’école des enfants choisie avant qu’ils ne marchent et les bébés pesés et mesurés in utero ! Vacciné, tracé, géolocalisé, en réseau, en lien, rien ni personne ne doit échapper à notre volonté de contrôle. Les prouesses de la technique ont conféré à l’homme des pouvoirs grandissants, le laissant tout penaud devant l’inattendu. Qu’un enfant naisse porteur d’un handicap non dépisté à l’échographie, et les parents voient leur confiance dans la « sacro-sainte » médecine s’écrouler.
Méfions-nous de cette volonté de toute-puissance, qui fait peser sur nos épaules le poids de nos vies. Quel orgueil que de s’imaginer l’espace d’un instant aux manettes de son existence ! Sur le plan spirituel, c’est avoir relégué Dieu à la portion congrue. Quelle paix obtiendrions-nous pourtant à remettre la divine providence à sa place, origine et but de toute vie !
Poser un acte de foi en Dieu en acceptant de ne pas tout comprendre tout de suite
Dieu a besoin que nous Lui fassions de la place, que nous Le désirions, pour nous répondre. Dans son message de carême de 2014, le pape François nous invitait à accepter nos pauvretés, lieu de la puissance de Dieu : « Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec ». Se mettre en danger, et quitter son confort douillet pour laisser le Christ nous saisir. Sachons montrer à nos enfants que nous accueillons l’inattendu avec confiance. Forts que nous sommes de la certitude que « tout est grâce ».
"La confiance en Dieu est la clef du succès de la vie, car Il ne déçoit jamais, jamais."
Dans un commentaire de l’Évangile, le père Raniero Cantalamessa comparait nos vies à celles des Apôtres pris dans la tempête : si nous n’avons pas fait monter le Christ sur notre barque, nous sommes perdus. Comme Jacques et Jean interpellant Dieu en lui disant : « Seigneur, nous sommes perdus, cela ne Te fait rien ? », nous accueillons souvent les accidents de nos vies comme des injustices. Aux Apôtres paniqués, le Seigneur répond : « Pourquoi avoir peur, comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Posons à notre tour un acte de foi en Dieu en acceptant de ne pas tout comprendre tout de suite. Faisons confiance à celui auquel « même le vent et la mer obéissent ».
Comme les disciples dans l’Évangile de Marc, prenons Jésus dans la petite barque de nos vies. Prendre le Christ, c’est garder la foi en celui qui peut tout. Sa force nous permettra d’affronter toutes les tempêtes, de combattre tous les vents mauvais et, avec Lui, d’atteindre l’autre rive. Et n’oublions pas les paroles du pape François prononcées en janvier 2014 : « La confiance en Dieu est la clef du succès de la vie, car Il ne déçoit jamais, jamais ».
Anne Gavini