Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Comme son nom l'indique, le coin prière est un lieu où l'on prie. Ce peut être un "coin" ou, dans les grandes maisons, une vraie pièce (un cagibi, une petite pièce en soupente, une remise ou un très grand placard, par exemple, voire une petite chambre). Le coin prière est installé en permanence : ce n'est pas seulement une icône et une bougie qu'on dispose pour le temps de la prière et qu'on enlève ensuite. Ainsi il rappelle à chacun, tout au long de la journée, la place de la prière dans notre vie, son importance vitale.
Un père de famille racontait que, chez eux, le coin prière est dans le salon et une veilleuse y est allumée en permanence devant l'icône, comme chez les Orientaux. Ses enfants lui ont dit que lorsqu'ils se lèvent la nuit et passent devant la porte ouverte, la lumière redit la présence de Dieu et les rassure.
Le coin prière favorise le recueillement. Il appelle à la prière. Il est aussi un outil pour la catéchèse familiale. Dans la mesure du possible, il n'est pas réservé à la prière collective mais peut permettre à chacun de trouver calme et silence pour rencontrer Dieu au cours de la journée. Comment réaliser notre coin prière ? Car ce sera le nôtre, celui de notre famille, qui sera unique comme elle, ne ressemblera à nul autre et fera partie des traditions, des trésors familiaux.
Où installer un coin prière ?
La première étape est de choisir l’emplacement du coin prière. Il faut parfois tâtonner, essayer un endroit puis un autre avant de trouver celui qui est le meilleur. L'évolution de la famille, les désirs des enfants peuvent aussi conduire à changer. Même dans les petits logements, plusieurs possibilités existent et il faut savoir qu'il n'y a pas de lieu idéal en soi : le coin prière peut être dans l'entrée comme dans la cuisine, dans la chambre des enfants comme dans la salle de séjour. On peut dégager cependant quelques critères de choix :
- Qu'il y ait suffisamment de place pour que toute la famille puisse se réunir (avec un peu d'espace en plus pour les invités occasionnels).
- Que ce soit un lieu qui favorise le calme, qui ne disperse pas l'attention. Si on se met devant une fenêtre qui donne sur la rue, les bruits et l'animation de l'extérieur risquent d'empêcher le recueillement.
- Que ce soit aussi beau que possible... ou susceptible de le devenir. Il faut éviter la proximité de la poubelle ou du panier de linge sale.
- Qu'on puisse passer devant fréquemment au cours de la journée, qu'il ne soit pas relégué dans un endroit où personne ne va jamais.
- Qu'il soit en même temps assez isolé pour qu'on puisse venir y prier seul.
Ce dernier critère n'est, bien sûr, envisageable que dans les logements suffisamment grands. Difficile - pour ne pas dire impossible - de s'isoler quand six ou sept personnes vivent dans trois ou quatre pièces. Cette promiscuité n'est pas sans poser des difficultés en bien des domaines, mais plus particulièrement en ce qui concerne l'éducation à la prière personnelle. À l'impossible nul n'est tenu et les contraintes matérielles ne sauraient nous décourager. À nous d'inventer des vies familiales qui permettent à chacun des enfants (et à leurs parents) de trouver dans la journée quelques moments de calme et de solitude pour reprendre souffle, se retrouver et prier.
Comment embellir un coin prière
Une fois choisi, le "coin", reste à l'aménager. Le minimum c'est : une statuette, un crucifix ou une icône. Il est très important de ne pas choisir cette image ou cette statue n'importe comment. Là encore, il faut privilégier la beauté : il est indispensable que, très tôt, l'enfant associe Dieu et la beauté. Il convient donc d’éviter les images mièvres ou laides, les reproductions de mauvaise qualité. Les monastères offrent un grand choix d'images et statues diverses, pour tous les goûts et à tous les prix. Cette image (ou icône, ou statue) doit être posée sur une petite table ou accrochée au mur, mais toujours à la hauteur des enfants les plus petites. Il ne faut pas qu'ils aient besoin de se dévisser le cou pour voir.
Pendant l'Avent ou le Carême, le nombre des bougies peut augmenter de semaine en semaine.
Autre élément du coin-prière : la ou les bougies. La flamme nous parle de l'amour de Dieu, du feu de l'Esprit saint, de la lumière du Christ qui nous guide. Le nombre des bougies peut n'être pas dû au hasard. Certaines familles allument trois bougies : une pour chaque personne de la Sainte Trinité. D'autres allument autant de bougies que de membres de la famille : chacun la sienne et, lorsqu'il y a des absents, leurs bougies sont là pour les représenter. Pendant l'Avent ou le carême, le nombre des bougies peut augmenter de semaine en semaine. Le jour anniversaire de leur baptême, les enfants peuvent aussi allumer leur cierge, si on l'a conservé.
Des fleurs (véritables et non fanées) ou des plantes apportent vie et gaieté. Les enfants seront heureux aussi de fleurir l'oratoire avec des bouquets champêtres cueillis au hasard des promenades. Un panneau d'affichage peut être très utile. Pour le réaliser, il suffit d'une plaque de liège ou de polystyrène expansé (2 à 3 cm d'épaisseur). S'il s'agit de polystyrène, il faut recouvrir la plaque avec un tissu uni (un piqué blanc par exemple). Sur ce panneau peuvent trouver place : dessins d'enfants, phrases d'évangile (celui du jour ou du dimanche), photos des personnes pour qui l'on prie spécialement (entre autres les filleuls), etc. Une moquette épaisse, un tapis peuvent matérialiser "l'espace-prière" et favoriser des attitudes recueillies et confortables. Un éclairage approprié, une petite étagère pour accueillir livres et carnets, des tabourets ou petits bancs, une enceinte Bluetooth, mille autres choses encore, peuvent compléter ce "coin prière". Reste... à venir y prier !
Christine Ponsard +