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“Heureux ceux qui espèrent”

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 18/04/25
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Les Écritures renferment bien plus que les huit béatitudes du sermon sur la montagne. La Bible est parsemée de paroles commençant par "heureux celui qui…" Aleteia vous propose de découvrir, chaque jour du carême, une béatitude qui conduit sur le chemin du ciel.

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« Heureux qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu » (Ps 145, 5). Espérer, c’est déjà posséder ce que l’on n’a pas encore. L'espérance, qui anime notre jubilé, est une vertu chrétienne grâce à laquelle les croyants attendent de Dieu, avec confiance, sa grâce en ce monde et une vie éternelle après la mort. Le bonheur n’est pas que pour le ciel, mais déjà en ce monde ! Pour saint Thomas d’Aquin, c’est atteindre un bien que l’on veut obtenir et le secours qui permet de l’atteindre. Vertu du temps, elle reste un acte d’intelligence, nourri par l’imagination. « La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme. Elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes. Elle protège du découragement et soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité » (CEC 1818). 

Ne pas confondre l’espérance et l’espoir, qui est un sentiment éprouvé dans un cadre spécifiquement profane, humain, raisonné, dans une attente passive. L’espérance est folle, active, et fait vivre « comme si », en faisant rentrer le futur dans le présent. La difficulté de l’espérance est surtout dans l’attente, qui demande la vertu de force et sa vertu connexe, la persévérance. « Cependant le Seigneur attend de vous faire grâce, il se dressera pour vous montrer sa tendresse, car le Seigneur est le Dieu juste : heureux tous ceux qui l’attendent ! » (Is 30, 18). Dans ce trou du Samedi Saint, les ténèbres habitent notre tunnel, par l’absence du bien-aimé. Mais une lueur se perçoit au fond du tunnel, une étoile dans la nuit. Dieu reste l’objet de l’espérance. Voilà pourquoi elle dépend de notre foi : « Espérant contre toute espérance, il crut » (Rm 4, 13) La foi la précède et en est le fruit également. Par rapport à l’amour, elle est la preuve de ce que l’on attend d’aimer, et espérer excite l’amour. « Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur » (Hb 6, 19). Marie est cette ancre solide, dans sa douleur contenue par l’espérance, petite bougie dans la grotte de nos ténèbres, prête à allumer l’incendie de la résurrection. Sa résurrection sera notre résurrection finale, notre bonheur éternel.

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