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“Heureux ceux qui n’ont pas trahi” (ou qui, l’ayant fait, s’en repentent)

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 15/04/25
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Les Écritures renferment bien plus que les huit béatitudes du sermon sur la montagne. La Bible est parsemée de paroles commençant par "heureux celui qui…" Aleteia vous propose de découvrir, chaque jour du carême, une béatitude qui conduit sur le chemin du ciel.

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« Heureux l’homme qui n’a pas failli en paroles et n’est pas tourmenté du regret de ses fautes. » (Si 14, 1). Ce verset rassemble les deux mouvements délétères de Judas : la trahison et le désespoir. Il y a deux antithèses dans les réactions au dénouement de la Grande Semaine : Judas et Pierre. Judas est un idéaliste trop politique qui s’est trompé sur les desseins de son maître. Hormis l’argent, son ambition l’a perdu et sa déception a été trop grande. Dans une fuite en avant, préférant trahir Jésus, qui plus est par un baiser, il n’a pas réussi à surmonter son désespoir. Ce sont le remords et le suicide qui l’emportent, et non le repentir qui aurait pu le sauver. Par contraste, Pierre a voulu sauver courageusement son maître par l’épée, puis va choisir de le renier par peur. Ces deux attitudes, en décalage du message évangélique, vont le précipiter dans les larmes et le désespoir. Il eut mieux valu qu’il eût de la précaution à Gethsémani et du courage dans la cour du grand prêtre. 

Mais son désarroi va se traduire par du repentir et non du remords, certes à cause du coq annonciateur prédit par Jésus. Sa rédemption se finira plus tard au bord du lac avec sa triple confession d’amour. Leçon pour nous. Quand nous sombrons dans la culpabilité, deux voies s’offrent à nous : le remords qui nous tourne tellement vers la faute et nous déprécie, ou le repentir qui est un sain regret compensé par un espoir, celui d’être pardonné. Jésus a posé son regard miséricordieux sur Judas sans effet, mais sur Pierre il l’a conduit au salut. Grand malheur que la trahison ou le remords. Pierre s’en est mieux tiré que Judas. Ayant renié son maître par peur, il a choisi non de trahir mais de se repentir. Ses tourments et son mal-être se verront transfigurés au matin de Pâques par la bonne découverte du tombeau vide et l’espérance refaite. La béatitude ne vient pas du péché, mais du repentir qui change les larmes en joie. Heureux l’homme qui n’a pas trahi, bien sûr, mais qui, l’ayant fait, sait s’en repentir !

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