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"Laisse tomber, tu n’comprends rien !"… Et non, un mari, aussi attentif et intelligent soit-il, ne peut pas saisir d’emblée toutes les émotions (parfois contradictoires de surcroît !) qui étreignent sa femme lorsqu’il pose son regard sur elle. Encore moins s’il est absorbé par ses loisirs, visionner un match par exemple, ou l’esprit dans ses dossiers professionnels. Voici trois erreurs, que les femmes commettent fréquemment, à éviter pour améliorer la communication dans son couple.
1Penser que son mari va deviner
"Il voit bien que je suis crevée", "il va bien se douter que je ne suis pas d’accord", "il va bien se dire que cela va me faire de la peine"... Autant de pensées qui viennent facilement à l’esprit d’une femme. Eh bien non ! Un mari n’est pas devin, un mari n’est pas dans la tête de sa femme ! La vie de couple n’est pas une garantie pour se comprendre sans avoir à s’exprimer, contrairement à l’image de la symbiose parfaite entre deux êtres que l’on s’imagine parfois au tout (tout) début de l’aventure conjugale. Le risque, en n’exprimant ni ses besoins ni ses émotions, croyant que l’autre va les deviner, c’est de s’enfermer dans le silence et l’incompréhension, et de générer du ressentiment et de la frustration.
Que faire ? Exprimer clairement ses besoins et ses sentiments, sans attendre que son mari les devine.
2choisir le mauvais moment

Une femme peut avoir envie d’évoquer un sujet important et être prête pour cela. En revanche, son mari ne l’est pas forcément. Parce qu’il a besoin de se détendre avant d’envisager une conversation sérieuse, parce qu’il n’a pas encore pensé au sujet, parce qu’il ne sait pas écouter tout en bricolant ou en regardant un match, parce qu'il est dans sa "grotte" selon l'image chère au psychologue américain spécialiste des relations entre les hommes et les femmes John Gray. Ce n’est pas forcément qu’il n’a pas envie de parler, comme certaines femmes sont amenées à le croire, c’est simplement qu’il considère, s’appuyant sans doute sur l’Ecclésiaste, qu’il y a un temps pour tout : "Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel" (Qo 3, 1). Et comme le rapport au temps est différent pour chacun, trouver le bon moment n’est pas évident.
Que faire ? Discerner quel est le meilleur moment pour aborder une conversation sérieuse : est-ce que toutes les conditions sont réunies pour que les conjoints puissent être attentifs l’un à l’autre ? Et si ce moment ne se présente jamais, le créer ! En prévenant en amont son conjoint : "Pendant le dîner, j'aimerais vraiment qu'on aborde ce sujet".
3Enchaîner les reproches
"Tu rentres tard", "Tu laisses tout traîner", "Tu n’as même pas fait la vaisselle"… Il est tentant de penser que les reproches sont plus explicites que l’expression de ses sentiments. Mais un conseil bien connu des adeptes de la communication non violente est d’éviter le "tu qui tue". Car les reproches blessent ou agressent, mettent l’interlocuteur sur la défensive et coupent la communication.
Que faire ? Exprimer, au "je", ses émotions et ses besoins : "Je me sens un peu mise de côté ces derniers temps, j’aimerais qu’on passe un moment ensemble", "Je suis fatiguée, j’ai besoin que tu prennes le relais auprès des enfants"…