separateurCreated with Sketch.

Sœur Emmanuelle chez Bernard Pivot, un petit moment de grâce

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Kevin Tanguy - publié le 07/05/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le journaliste Bernard Pivot est mort lundi 6 mai à l’âge de 89 ans. Il restera dans la mémoire de millions de Français pour avoir animé pendant des décennies deux émissions littéraires, “Apostrophes” et “Bouillon de culture”, laissant derrière lui des entretiens savoureux. Comme celui avec Soeur Emmanuelle qu’il avait reçu en 1996.

Un géant de la télévision a rendu son dernier souffle. “On m'appellera au téléphone pour avoir une réaction à ma propre mort”, plaisantait Bernard Pivot qui se moquait des journalistes qui lui passaient un coup de fil dès l'annonce du décès d'un écrivain. Lundi 6 mai, Bernard Pivot est décédé à l’âge de 89 ans, à Neuilly-sur-Seine. À travers quelques émissions iconiques dont “Apostrophes” (1975-1990) et “Bouillon de culture” (1991-2001), le journaliste s'est fait une place dans la mémoire collective française. Sur son plateau, il a reçu des centaines de personnalités de sensibilités très diverses et offert ainsi aux téléspectateurs quelques moments de grâce. Comme cette rencontre avec sœur Emmanuelle.

L'Asti spumante

Le 5 avril 1996 Bernard reçoit dans "Bouillon de culture" sœur Emmanuelle. Il l'interroge selon son célèbre questionnaire. La religieuse confie alors que son mot préféré est "en avant" et qu'au contraire celui qu'elle déteste est "Stop". Alors que le présentateur pensait l'entendre répondre "Jésus" à la question de savoir quelle était sa “drogue” préférée, sœur Emmanuelle a désarçonné son interviewer en répondant l'Asti spumante, un vin blanc mousseux italien, sous les rires des autres invités. 

On apprend également dans cet extrait que le Salve Régina des moines de Lérins est le “bruit” préféré de sœur Emmanuelle : “Ils le chantent le soir après les complies dans leur église où tout est en silence, tout est sombre, la vierge est légèrement illuminée. C'est l'humanité qui crie et qui est sûre que finalement tout finira bien”, raconte-t-elle.

Tu connais le paradis, toi, par hasard ?!

Et enfin, “si Dieu existe, qu'aimeriez-vous l'entendre vous dire après votre mort ?”, lance Bernard Pivot à la chiffonnière du Caire, comme à tous ses autres invités. "Il me dira Dieu existe, viens Ô ma bien aimée et je lui dirai je suis là mon bien aimé, gloire à Dieu" avait-elle répondu dans un grand éclat de joie et de rire.

Au cours de cette même émission, la femme de foi a fait preuve de beaucoup d'humour et d'esprit. "Vous êtes plus proche du Paradis que les autres sœurs de Notre-Dame de Sion, ça ne fait pas des jalouses ?", l'interroge Bernard Pivot. Ce à quoi elle répond : "Tu connais le paradis, toi, par hasard ?! Tu en reviens ?" coupe-t-elle. Le présentateur s'interroge car si sœur Emmanuelle n'est pas plus proche du Paradis que lui, "il n'y a pas de logique ou alors Dieu a beaucoup d'humour", ajoute Bernard Pivot. "Comment se fait-il qu'avec ce tempérament, à 87 ans, j'ai l'impression d'avoir été si épanouie, si heureuse, si comblée dans ma vie ?". Une question à laquelle elle a la réponse. "C'est grâce à Jésus".

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !