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Grand rassemblement des fondus de course à pied, le marathon de Paris, qui a eu lieu cette année le dimanche 7 avril, a rassemblé près de 54.000 coureurs, un record. Et derrière Mulugeta Uma, vainqueur chez les hommes, et Mestawut Fikir qui a enlevé la course chez les femmes, une flopée de pros, mais surtout des amateurs venus relever un défi sportif et personnel. Chacun son histoire, sa volonté et sa foulée, mais parmi eux, de belles aventures humaines et parfois même des engagements pour les plus fragiles, les malades ou les personnes handicapées.
C'est notamment le cas de Quentin, un papa sportif de 35 ans, qui a couru avec une poussette dans laquelle se trouvait son fils Raphaël, 3 ans, porteur de trisomie 21. Au micro de Lou, Quentin explique qu'il veut "mettre en avant la différence" et "montrer qu'on peut faire des choses extraordinaires". Et effectivement, père et fils vont réaliser un sacré exploit ! Un marathon en moins de 4 heures (3h48 !) avec 30 kilos à pousser pour le papa et 4 heures de patience dans la poussette pour Raphaël. "Sur le plat ça va, mais dès que ça monte un petit peu, ça prend un peu d'énergie en plus", a raconté, tout sourire, ce père plein d'affection à l'issue de la course. Et dire qu'il courait là son premier marathon !
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Pour réaliser ce petit exploit, Quentin s'est entrainé pendant trois mois, "jusqu'à 80 kilomètres par semaine", mais pas si souvent avec son fils. "Il pleuvait trop ces derniers temps, je ne voulais pas que Raphaël tombe malade", confie à Aleteia, Pauline la maman, pleine d'admiration pour son duo de sportifs.
Raphou, c'est son surnom, a néanmoins une sacrée graine de champion, car il a très bien tenu la distance, en faisant même un petit roupillon d'une heure, et le reste du temps, il a pu engloutir tranquillement "huit compotes à boire et six bananes distribuées au ravitaillement", s'amuse la maman, encore émue de leur entourage d'amis et de famille qui ont couru à côté, ou ont soutenu Quentin et Raphou tout le long. "Des amis ouvraient la route à Quentin en criant "Poussette" aux coureurs devant pour les laisser filer, et si certains râlaient au départ, dès qu'ils se retournaient, ils adressaient alors à Quentin et Raphou d'immenses sourires et les laissaient passer en les encourageant, quelle ambiance!", raconte encore Pauline. Fort de ces applaudissements et très conscient de son exploit, à l'arrivée, Raphou a levé les bras fièrement et n'a pas boudé son plaisir !
Le duo père-fils a également rassemblé une jolie cagnotte de dons récoltés pour la Fondation Lejeune, à laquelle proches, collègues et même inconnus ont participé. De quoi mettre un sacré baume au cœur aux parents de Raphou ! "Quand on est autant soutenu, quand on a reçu autant de messages, on se sent invincible, porté par une force surhumaine : je suis heureux d'avoir profité à fond de ce moment, d'avoir pu papoter avec les copains, et surtout de ne pas avoir fait la connaissance du mur du 30e kilomètres !", a partagé à son tour Quentin. "Je suis rassuré, je craignais que Raphou soit insensible à ce challenge. Mais à le voir à l'arrivée, et depuis, il a bien compris ce qu'on a vécu, et il était sincèrement heureux aussi. Il fallait le voir le lendemain remettre son t-shirt de la course et la médaille de finisher!" De sacrés champions ! Assurément, l'Amour permet de déplacer les montagnes. Et de faire de belles foulées !