Alors que la bande de Gaza est toujours en proie aux bombardements israéliens, les chrétiens qui vivent dans cette enclave palestinienne se sont réfugiés dans leurs églises. Au milieu des décombres et dans le chaos, la communauté chrétienne gazaouie prouve une fois de plus sa résilience et semble plus que jamais incarner l'espérance en se tournant vers le Christ. Après le petit Daniel dans la paroisse catholique de la Sainte-Famille, ce sont neuf enfants orthodoxes qui ont reçu le baptême, dimanche 29 octobre. Un sacrement joyeux dont la célébration s'est toutefois teintée d'un sentiment d'urgence.
Les chrétiens dans la tourmente
Malgré le danger, nombreux sont les chrétiens qui ont refusé d'évacuer la partie nord de Gaza. Soudés dans leurs paroisses respectives, ils tâchent de maintenir une vie de prière grâce à la célébration des messes et des sacrements. "Nous n’abandonnerons pas notre mission chrétienne, car il n’y a pas d’autre endroit sûr vers lequel les innocents peuvent se tourner. (…) L’Église doit agir particulièrement en temps de guerre, puisque c’est là que la souffrance humaine est à son apogée", ont ainsi déclaré les Patriarches et les Chefs des Églises de Jérusalem. Le 19 octobre, une frappe israélienne a soufflé un bâtiment situé dans l'enceinte paroissiale de Saint-Porphyre, causant la mort de 18 chrétiens, dont dix d'une même famille. L'église, toujours debout, semble exercer un rôle de phare dans la tempête pour les chrétiens et de refuge pour tous les déplacés n'ayant pu se résoudre à évacuer. "Nous manquons de tout : d'eau, d'électricité, de nourriture. Mais nous gardons la foi et l'espoir. Nous n'avons que Dieu", témoigne sœur Nabila de la congrégation du Saint-Rosaire à Aleteia.