Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Les images des atrocités commises par le Hamas début octobre ainsi que celles des bombardements meurtriers perpétrés par Israël à Gaza sont glaçantes et douloureuses. La Terre sainte, celle qui vu naître le Sauveur du monde, est à nouveau devenue un lieu de mort et de désespérance. Parce que les chrétiens de Terre sainte sont aussi frappés de plein fouet par cette épreuve, le cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a publié le 24 octobre une lettre qui leur est adressée à tous. Pour mémoire, le Patriarcat latin de Jérusalem est une Église catholique particulière dont le territoire comprend Chypre, la Jordanie, Israël et la Palestine et comptait il y a une dizaine d'années quelque 161.000 fidèles, 65 paroisses et plus de 400 prêtres.
Alors que le monde s’apprête à prier le 27 octobre à nouveau pour la Terre sainte, il rappelle ainsi que "c’est peut-être la principale chose que nous, chrétiens, pouvons faire en ce moment : prier, faire pénitence, intercéder." S’appuyant avec justesse l’évangile de saint Jean, “Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde.” (Jn 16,33), il rappelle le cœur de la foi : "Jésus ne dit pas qu'il va gagner, mais qu'il a déjà gagné. Même dans le drame à venir, les disciples auront la paix. Il ne s'agit pas d'une paix irénique sortie de nulle part, ni d'une résignation au fait que le monde soit mauvais et que nous ne puissions rien faire pour le changer. Il s’agit, plutôt, d'avoir la certitude qu'au milieu de tout ce mal, Jésus a gagné." Malgré le mal qui ravage le monde, "Jésus a remporté une victoire, il a établi une nouvelle réalité, un nouvel ordre qui, après la résurrection, sera assumé par les disciples qui renaîtront dans l'Esprit."
Le courage de l'amour
Et de souligner que c’est bien sur la croix que Jésus a gagné. Pas par les armes, la force et la violence mais "en l’aimant". "Avoir le courage de l'amour et de la paix ici, aujourd'hui, signifie ne pas laisser la haine, la vengeance, la colère et la douleur occuper tout l'espace de nos cœurs, de nos paroles, de nos pensées. C'est s'engager personnellement pour la justice, être capable d'affirmer et de dénoncer la vérité douloureuse des injustices et du mal qui nous entourent, sans la laisser polluer nos relations", exhorte-t-il. "Cela signifie s'engager, être convaincu qu'il vaut encore la peine de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la paix, la justice, l'égalité et la réconciliation. Notre discours ne doit pas être empreint de mort et de portes fermées. Au contraire, nos paroles doivent être créatives, donner de la vie, créer des perspectives, ouvrir des horizons."
C’est au courage "d’exiger la justice sans cracher la haine", au courage de "demander la miséricorde" qu’exhorte le patriarche. "Il faut du courage aujourd'hui, même dans notre diocèse et dans nos communautés, pour maintenir l'unité, pour se sentir unis les uns aux autres, même dans la diversité de nos opinions, de nos sensibilités et de nos visions", affirme encore le cardinal. "Je veux faire partie, nous voulons faire partie de ce nouvel ordre établi par le Christ. Nous voulons être victorieux sur le monde, en prenant sur nous cette même Croix, qui est aussi la nôtre, faite de douleur et d'amour, de vérité et de peur, d'injustice et de don, de cri et de pardon."