separateurCreated with Sketch.

Rugby : le fairplay à l’épreuve

Coupe du monde de rugby 2023, France / Afrique du Sud, 15 octobre 2023.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
François Morinière - publié le 22/10/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Pour les Français, la Coupe du monde de rugby aura mis leur fairplay à l’épreuve. Désormais, l’avenir est devant eux, en 2027. Notre chroniqueur François Morinière revient sur les questions qui restent en suspens pour l’avenir du ballon ovale.

Campagne de dons de Noël

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu.
Et ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.

Je donne en 3 clics

Après avoir évoqué à plusieurs reprises dans ces colonnes la Coupe du monde de rugby, il faut bien — hélas — parler de ce maudit quart de finale du 15 octobre, qui a vu le ciel tomber sur la tête des rugbymen français, avec la défaite d’un tout petit point face aux redoutables Springboks, champion du monde en titre. Rarement, le sport aura donné un mélange de performance et de suspense à un tel niveau, dans l’ambiance magnifique et conviviale d’un Stade de France plein comme un œuf. Des petites imprécisions des Bleus d’un côté, des rebonds peu chanceux de l’autre notamment en première mi-temps — avec le zeste habituel et irritant des subtilités tactiques sud-africaines à la limite du fairplay — ont finalement fait tomber la pièce du côté de notre adversaire. 

Un arbitrage escagassant

La marge infime de l’écart final a également donné une importance particulière à l’arbitrage très étrange de Ben O’Keefe, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a profondément escagassé notre formidable capitaine courage Antoine Dupont, au fairplay pourtant congénital. Les Français n’ont rien compris à ses décisions, et y ont laissé de l’influx et de la concentration, alors que les Sud-Africains ont poussé les limites en s’adaptant parfaitement à ses décisions. En dégustant une bière, le Néo-Zélandais nous a en gros gentiment expliqué qu’on s’en parlerait bientôt, et que notre amertume était compréhensible et passagère, lui-même étant nommé derechef arbitre de la demi-finale Angleterre-Afrique du Sud ! Ce qui montre au passage combien World Rugby est d’un autisme aussi provocant que suffisant. 

Un point doit-il tout changer ? C’est la grande question de la semaine, en oubliant que nous avions battu ces mêmes Springboks de justesse il y a un an… On savait que le niveau de la coupe du monde serait le plus élevé de l’histoire et l’indécision totale. On a vu aussi les grands favoris irlandais, numéro 1 mondial, trébucher face aux Néo-Zélandais. Le tirage au sort des groupes ayant été faits il y a très longtemps, on arrive à des bizarreries avec l’Angleterre qualifiée pour les demi-finales alors qu’elle était au fond du trou il y a trois mois, grâce à un quart de finale bien plus facile face aux Fidji. Donc prenons un peu de recul et de temps pour juger de la valeur réelle de notre performance.

Questions à bras-le-corps

En tout cas, confiance à Fabien Galthié malgré la défaite, même si elle est encore plus cruelle quand tout cela se passe à domicile. Pourtant, sur dix coupes du monde, seules trois auront sacré le pays hôte… Direction donc l’Australie en 2027 où beaucoup de joueurs seront encore là, et où l’expérience accumulée sera un grand atout, avec évidemment une belle et saine envie de revanche ! Les conclusions d’une précédente chronique restent bien sûr brûlantes d’actualité : mieux et protéger la santé des joueurs, et ouvrir le rugby à d’autres nations. Il serait temps que World Rugby prennent ces questions à bras-le-corps plutôt que de protéger ces petits intérêts et son pré carré, aux couleurs délavées d’un ersatz de Commonwealth.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !