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C’est aux JMJ de Panama que le désir de partir en mission s’est affiné dans le cœur d’Hubert et Weronika. Un projet qui leur tenait à cœur depuis de longues années, mais qui a retenti pleinement à Panama, en 2019, lorsqu’ils se sont rencontrés : "Nous sommes invités depuis notre rencontre aux JMJ à vivre et partager une longue aventure missionnaire". Mariés depuis l’été 2023, ils ont décidé de consacrer leur première année de mariage au service des plus pauvres et de l’Église.
"Que tout m'advienne selon ta parole" (Panama)
"Aujourd’hui, nous répondons "nous voici" à l’appel du Pape François pour vivre comme disciples en mission et offrir notre temps, notre énergie et nos compétences au service des plus vulnérables", témoignent Hubert et Weronika. Depuis mi-octobre, ils sont à Rayong, en Thaïlande, dans un centre tenu par les Camiliens abritant un orphelinat et une unité de soins palliatifs pour les personnes malades du Sida. "On ne s’attendait pas vraiment à partir en Asie, mais nous allons là où on a besoin de nous, on fait confiance à Fidesco et surtout au Seigneur !", confient-ils, fortifiés par la semaine d’envoi vécue avec Fidesco puis par les JMJ de Lisbonne. Une belle expérience du "fiat" de la Vierge Marie, qui était aussi le thème des JMJ de Panama : "Voici la servante du Seigneur : que tout m'advienne selon ta parole" (Lc 1, 38).
Un appel à se mettre au service vécu aussi par Alix. La jeune femme de 23 ans est au Cambodge depuis début septembre. Avant son départ en mission, elle a vécu les JMJ de Lisbonne. Son projet humanitaire était déjà bien ficelé mais les paroles du Pape l’ont confortée. Evoquant le thème des JMJ, le Pape a invité les jeunes à suivre Marie qui "se leva, et s’en alla en hâte" (Lc 1, 39). "J’ai eu conscience que moi aussi j’étais appelée à dire oui, à me donner. J’ai voulu suivre le modèle de Marie et partir pour annoncer et servir", explique la jeune femme qui vient de finir des études de communication et qui s’apprête à rejoindre, depuis Phnom Penh, Sihanoukville, pour être éducatrice et formatrice dans une école de Don Bosco pendant un an.
"N’ayez pas peur" (Lisbonne)
Alix a également trouvé un certain apaisement dans les paroles que le Pape a prononcées lors de la messe de clôture au Parc Tejo le 6 août 2023. A plusieurs reprises, François a exhorté les jeunes à ne pas avoir peur. Faisant siennes les paroles que Jean Paul II avait lancées lors des JMJ de Rome (2000), il a répété plusieurs fois en espagnol : "N’ayez pas peur !". "Cela m’a rejointe parce que oui, j’avais peur ! Peur de tout quitter, pendant un an, pour un endroit où je ne connaissais personne et dont je ne parlais pas la langue. Mais le Pape m’a encouragée à partir, en disant que je ne serais pas toute seule, que le Seigneur serait avec moi chaque jour, dans chaque rencontre."
"Aller vers les périphéries" est un appel récurrent du pape François. Il l’avait évoqué dès son discours devant les cardinaux le 9 mars 2013 : "L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l’existence." Un élan qu’il a réussi à insuffler à de nombreux jeunes réunis pour les JMJ de Rio de Janeiro (2013), Cracovie (2016), Panama (2019) puis Lisbonne (2023).
"Échanger son canapé contre une paire de chaussures" (Cracovie)
Quant à Amance, 26 ans, ce sont les JMJ de Cracovie qui l’ont marqué. Il se souvient de l’appel du Pape, lancé lors de la veillée de prière sur le Campus Misericordiae, à "sortir de son canapé". Il venait tout juste de discerner sa vocation au sacerdoce. Et les mots du Pape ont particulièrement résonné en lui : "Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à échanger le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher. (...) Aller par les routes en suivant la "folie" de notre Dieu qui nous enseigne à le rencontrer en celui qui a faim, en celui qui a soif, en celui qui est nu."
Aujourd’hui, Amance est séminariste et fait une césure de deux ans dans sa formation pour partir en mission avec Fidesco à Chikowa, en Zambie. Arrivé sur place en septembre 2023, il est vice-principal dans un lycée technique regroupant 85 étudiants. "Touché par la misère dont le Pape se fait l’écho depuis plusieurs années, je désirais me mettre au service des plus pauvres. Je reçois cette mission comme un cadeau, et rends grâce de pouvoir sortir de mon canapé et d’avoir un lieu pour me donner", confie-t-il.
"De toutes les nations faites des disciples" (Rio de Janeiro)
Guillaume et Virginie, mariés depuis 2007 et parents de quatre enfants, se sont rencontrés lors des JMJ, à Rome, en 2000. A cette époque, ils évoquaient déjà l’envie de partir en mission humanitaire, mais "pas tout de suite". Ils ont poursuivi leurs études, décroché un travail, se sont mariés, ont eu un premier enfant, puis un deuxième… Pour Virginie, plus question de partir ! "On avait notre train-train quotidien, des bons boulots, plein d’amis dans le quartier, des enfants en bas-âge, quelle idée !", se souvient Virginie. Mais régulièrement, Guillaume soulève la question. Un jour, une de ses amies lui annonce qu’elle s’engage avec Fidesco. "Cela a été une grosse claque, je me suis rendu compte que moi, contrairement à elle, je n’étais pas libre, j’étais emprisonnée dans mon quotidien, complètement corsetée", confie-t-elle. Ils se sont rapprochés de Fidesco, ont suivi le processus de discernement et ont dit oui. Ils ont été envoyés avec leurs deux enfants de 2,5 ans et 9 mois à Salvator de Bahia, au Brésil, dans une favela, de 2012 à 2014.
Là-bas, ils ont pu vivre les JMJ de Rio de Janeiro, en compagnie des jeunes qu’ils accompagnaient. "Un moment très fort, humainement - pour la plupart des jeunes, c’était la première fois qu’ils quittaient la favela - et spirituellement", confie Virginie. Ils se sont sentis touchés et rejoints par l’appel du Pape à la mission et à l’évangélisation. Le thème des JMJ était alors : "Allez ! De toutes les nations faites des disciples" (Mt 28,19).
Un appel à la mission auquel ils continuent de répondre depuis leur retour en France à travers leurs engagements paroissiaux. Ils sont tous deux responsables de la préparation au mariage dans leur doyenné, et Guillaume est investi dans l’animation liturgique. Une manière de rester missionnaires… même après la mission !
En partenariat avec Fidesco