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Dès 1840 naissent les premiers patronages à Orléans, Rennes, puis rapidement à Nantes et Angers. Le but : soutenir la jeunesse pour que la génération à venir soit constituée d’hommes aux vertus chrétiennes solides. Inspirées des patronages, les communes se dotent au XXe siècle, de "centres aérés" ou "centre de loisirs" et proposent aux familles des activités pour leurs enfants : aide aux devoirs, sport, activités créatives. Pourtant les patronages connaissent aujourd’hui un nouvel essor. Dépendant de la réglementation de la Jeunesse et des Sports, les patronages proposent notamment des camps de vacances au cours desquels les enfants pourront se détendre et s’épanouir.
Mathilde, maman de trois enfants, témoigne : "Les centres de loisirs sont souvent dans les locaux d’une école, les enfants regroupés par tranche d’âge. Les patronages ont une vraie valeur ajoutée en termes d’accompagnement, d’accueil et de connaissance de l’enfant. En tout cas mes enfants ont trouvé leur place plus facilement au patronage, la fratrie se retrouve, ils rencontrent des amis, il y a un vrai esprit de famille."
Les patronages travaillent en lien étroit avec les familles qui demeurent le premier lieu d’éducation. Ce soutien passe par la proposition des différentes activités mais aussi par un regard bienveillant sur l’enfant et un encouragement à tisser des amitiés fraternelles. "Le premier aspect qui convainc les parents est le sérieux de l’équipe et l’esprit d’entraide et de partage entre les enfants", poursuit Mathilde à propos du patronage de Sainte Jeanne de Chantal à Paris. "Plus que de l’enseignement religieux, c’est plutôt la vie de prière qui a sa place, la messe aussi, et les enfants - même les plus sportifs qui ont besoin de bouger - ne s’en plaignent pas !", continue-t-elle.
"Ici on joue, ici on prie"
"Ici on joue, ici on prie", telle est la devise de nombreux patronages aujourd’hui, comme c’était le cas au XIXe siècle. C’est le cas par exemple des patronages de Saint Jean-Baptiste de la Salle ou de celui du Bon Conseil à Paris. L’objectif est clair : proposer des activités de qualité, enracinées dans la foi et à même de développer les talents des enfants et de les faire grandir toutes les dimensions de leur être.
"Notre paroisse propose le patronage Saint Joseph, nous y avons inscrit notre fils aîné de 8 ans", témoigne Virginie. "Venir au patronage permet de s’imprégner de la Parole de Dieu et de la liturgie, dans un contexte globalement assez ludique, de vivre la prière au fil de sa journée de jeu, de pratiquer le partage. Et je pense qu’en vivant des activités en paroisse, avec un prêtre, ça rend ensuite la messe du dimanche plus familière et moins austère. Les enfants se sentent ‘chez eux’ à l’église."
"Les enfants se sentent ‘chez eux’ à l’église."
Le dynamisme du patronage de Sainte Jeanne de Chantal est aussi un atout fort pour Mathilde : "Les encadrants sont jeunes : des étudiants, une religieuse, des jeunes pro, des mères de famille. Les échanges sont faciles, l’équipe est très bienveillante, j’ai tout de suite accroché." Mathilde et son mari travaillent tous les deux, et ont découvert le patronage par bouche à oreille à l’école. "Cela fait deux ans que mes enfants viennent, ils s’y sentent bien. Ils demandent à y retourner. La relation avec les jeunes est très appréciée, ce n’est pas la même chose qu’avec la maîtresse à l’école. Il y a plusieurs interlocuteurs et un grand esprit de famille."
Pendant les vacances
Le fait que les temps de la journée soient structurés aide les enfants à se sentir en sécurité et heureux au patronage. La routine est rassurante : les enfants arrivent, la journée commence avec la prière puis de nombreuses activités sont proposées, manuelles, sportives, culturelles, éducatives. Il y a souvent un temps calme en milieu de journée, une pause pour les enfants avec lecture ou jeux de société. "Mes enfants parlent de ce temps d’arrêt, un moment qu’ils apprécient, sans courir partout", raconte Mathilde.
"J’ai été étonnée quand mes enfants ont demandé à aller au patronage pendant les vacances", continue la jeune femme. "J’avais une réticence parce que l’environnement est très urbain, sans beaucoup d’espace vert, mais mes enfants accrochent vraiment avec le rythme et l’équilibre de la journée. Pendant les vacances il y a souvent un thème, par exemple ‘Les Trois Mousquetaires’ qui donne un fil conducteur aux bricolages, aux activités. Les enfants se déguisent aussi. En général il y a une grande sortie avec pique-nique vers la fin de semaine."
Vecteur de fraternité
L’investissement financier raisonnable est un point apprécié. Virginie confie : "Comme nous travaillons tous les deux pendant les vacances scolaires, le patronage est une solution pratique parce qu’ils peuvent prendre les enfants en charge en demi-journée ou une journée complète, c'est assez souple. Il y a beaucoup d'activités proposées, le tarif est abordable, ça mélange des enfants et des jeunes de milieux sociaux différents."
Ainsi le patronage Saint Jean XXIII à Lyon accueille tous les enfants de 3 à 17 ans sans distinction de religion, créant ainsi plus de solidarité et permettant de faire de la diversité de la population un vecteur de dynamisme et d’ouverture. De même, le patronage de Notre Dame de Chaillot à Paris a pour objectif de créer des liens entre tous ses membres, chrétiens et non chrétiens, en communion avec l'Église catholique. "Mon fils de 5 ans et demi s’y sent bien, les activités sont variées, dans une ambiance de cocon familial, c’est un autre lieu de vie pour lui", témoigne Cécile. Des lieux vecteurs d’unité et de fraternité qui séduisent les parents et les enfants.