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La barbarie du terrorisme islamique a de nouveau frappé la France en plein cœur. Ce vendredi 13 octobre, vers 11 heures, Mohammed Mogouchkov, russe d'origine tchétchène fiché S pour islamisme radical, a pénétré dans le lycée Gambetta d’Arras armé d’un couteau, et a poignardé un professeur de français qui tentait de s’interposer, fauchant la vie de cet homme de 57 ans, agrégé de lettres modernes, marié et père de trois filles. L’assaillant s’en est ensuite pris à un deuxième enseignant, un agent technique puis un agent d'entretien, portant à trois le nombre de blessés. Parmi eux, deux l'ont été grièvement. Vendredi soir, leurs jours n'étaient plus en danger, selon Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
L’auteur des faits, un ancien élève de l'établissement âgé de 20 ans et sous surveillance des services de renseignement, a été interpellé par la police, ainsi que son frère. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête. L'assaillant, son frère, ainsi que six autres personnes sont en garde à vue ce vendredi soir.
"La violence ne peut jamais se réclamer de Dieu"
Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras depuis 2020, a exprimé vendredi après-midi sa "profonde compassion à la famille de l’enseignant assassiné, aux autres blessés graves et à leurs proches, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative, aux élèves du lycée Gambetta et leurs familles". Il a également condamné "avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste". "Avec toute l’Église, je redis que la violence ne peut jamais se réclamer de Dieu", a-t-il souligné, avant d’assurer tous les enseignants de sa profonde reconnaissance. "La mission qu’ils accomplissent est décisive pour la croissance humaine et l’avenir de notre société. Ils travaillent en première ligne pour que progressent la justice et la paix." L’évêque a ensuite invité les chrétiens "à porter dans la prière les victimes et notre monde si abîmé, et à s’engager avec toutes les autres personnes de bonne volonté pour la justice et la paix".
Sur les réseaux sociaux, la Conférence des évêques de France (CEF) a assuré que "les catholiques portent dans leur prière la souffrance des victimes" ainsi que "la communauté éducative une nouvelle fois éprouvée". Sur X, d’autres prêtres ont exprimé leur sidération ou leur soutien. L’abbé Grosjean a invité à prier pour les victimes et les familles endeuillées.
Le père Nadler a quant à lui une pensée particulière pour "tous les professeurs et tous les membres des communautés éducatives" : "Votre mission est tellement essentielle".
"L’école atteinte au cœur"
L’Enseignement catholique a également réagi par la voix de son secrétaire général Philippe Delorme et de Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun et président du Conseil épiscopal pour l’Enseignement catholique. "Nos pensées vont d’abord à la famille de Dominique Bernard et à ses proches. Elles vont aussi à ses élèves et à ses collègues et, au-delà, à l’ensemble de la communauté éducative du lycée Gambetta. Nous partageons leur douleur, qui appelle toute notre compassion et notre prière."
Pour l’Enseignement catholique, "c’est bien l’école qui est touchée au cœur, pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle représente". Il appelle à davantage la "chérir et veiller sur elle comme un bien précieux". À ceux qui désespèrent, il souhaite redire que la mission des acteurs des communautés éducatives est essentielle, "que l’Espérance ne déçoit pas et que la confiance en nous et entre nous est une arme de fraternité".