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Les choses à faire pour bien démarrer sa vie étudiante

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Caroline Moulinet - publié le 22/08/23
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Quitter le foyer familial, organiser l’intendance du quotidien, gérer ses études, tisser de nouvelles amitiés et s’épanouir dans sa nouvelle vie, l’entrée dans la vie étudiante est une étape clé qui marque le début de la vie adulte. Aleteia a rencontré des jeunes de 19 - 20 ans pour récolter leur expérience et leurs conseils.

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Camille termine sa deuxième année à l’UTC, une école d’ingénieur à Compiègne. "La période Parcoursup, ne pas savoir où j’allais me trouver l’année d’après, ça c’était stressant. Faire le bon choix, se dire que ça peut changer totalement ma vie de partir dans telle école ou dans telle autre…", se souvient-elle. "Une fois que j’ai choisi mon école, ça m’a détendue. Même si j’avais écouté les conseils autour de moi, le fait que ce soit mon propre choix a confirmé le fait qu’il fallait que je quitte Nantes pour Compiègne. Je n’étais pas trop stressée au moment du départ, j’étais assez prête mentalement."

Pour poser ce choix et discerner sereinement, Camille conseille la plate-forme Studyadvisor: gratuite pour les lycéens (les étudiants sont rémunérés 3 euros l’appel d’une heure), elle permet de poser toutes ses questions et savoir ce que les étudiants apprécient dans la formation envisagée. Les jeunes peuvent aussi bénéficier de conseils sur la vie étudiante ou sur le logement.

Foncer, mettre son énergie à rencontrer des gens, persévérer

"Mon premier conseil à tous les étudiants qui hésitent à rester chez leurs parents ou à partir: ‘Foncez, partez !’ Pour moi, le critère de la ville dans mon choix d’études n’était pas à prendre en compte", raconte Camille. Ce choix de quitter le nid familial pour vivre sa propre vie ne signifie pas pour autant que tout est toujours facile. La jeune fille reconnaît : "Au-delà de quitter sa famille et de s’installer en autonomie, ce qui est stressant c’est de ne connaître personne et de débarquer dans une ville où on n’a plus ses repères."

C’est pour cette raison que Camille, accompagnée de ses parents, s’est installée quelques jours avant la rentrée. Ainsi l’étudiante a pu rencontrer d’autres jeunes et participer à des événements de pré-intégration. “Je voulais vraiment rencontrer des gens dès le début, j’avais peur sinon de ne pas réussir à bien m’intégrer” partage-t-elle. "J’étais à fond sur les réseaux et sur le site Thotis pour trouver des camarades de promo. Ça m'a bien rassurée, poursuit-elle, et j’ai rencontré une de mes bonnes amies comme ça."

"Les gens venaient de partout alors tout le monde était dans cette optique d’être gentil avec tout le monde et d’être ouvert", rassure-t-elle encore. Alexandre a également passé du temps à se faire de nouveaux amis, mais il n’a pas été facile de voir ses amis du lycée se retrouver sans lui qui avait changé de ville. "Je ratais plein de soirées. Trouver le bon rythme entre rentrer pour ne pas rater toutes les soirées et me faire de nouveaux amis ici a été plus difficile que je le pensais. Au début, je ne me sentais à ma place nulle part ! Maintenant, je me sens dans mon élément partout", partage-t-il, satisfait.

Les premiers week-end il faut faire l’effort de rester, de ne pas rentrer toute suite dans sa famille.

Camille raconte : "Les cours avaient commencé mais c’était tellement différent du lycée que je ne me sentais pas en année scolaire. J’ai eu ce déclic de ‘c’est ma nouvelle vie’ après être rentrée un premier week-end à Nantes. Je suis rentrée dans ma famille en train et j’ai vraiment réalisé le dimanche soir dans le train de retour".

L’étudiante continue : "Les premiers week-end il faut faire l’effort de rester, de ne pas rentrer toute suite dans sa famille. J’ai une amie fille unique pour qui c’était vraiment dur au début. Ses parents avaient loué un logement à côté de son appartement pour que les débuts ne soient pas trop difficiles mais en fait c’était plus compliqué parce qu’elle passait ses soirées avec eux. À force de venir prendre des repas dans notre coloc, ça allait mieux."

Trouver son propre rythme, gérer son budget

Chaque étudiant s’adapte au fur et à mesure, en fonction de ce qui lui correspond : repas au restaurant universitaire ou cuisine soi-même, coloc ou studio, style de sorties et rythme quotidien. Cuisiner ou faire ses lessives n’a pas gêné Camille qui l’avait déjà fait, en revanche elle sourit : "Ça prend du temps et on réalise que les pauses dans le travail, ce n’est plus pour aller jouer mais c’est pour aller étendre la machine !" Quant à la colocation, Sonia a décidé de changer entre sa première et sa deuxième année : "Je suis en médecine et mes premiers coloc étaient super fêtards. C’est sympa mais ça ne correspondait pas à mon rythme. Maintenant je suis avec deux amies, nous venons de familles très différentes mais nous avons le même rythme, le quotidien est plus fluide."

Côté finances, les parents de Camille donnent un budget mensuel fixe qui lui permet de se rendre compte de la valeur de l’argent, de payer son loyer et l'essentiel (nourriture, produits domestiques). Pour le reste Camille a choisi de donner des cours de Maths à des lycéens : "C’est un engagement régulier, je gagne ainsi entre 200 et 300 euros par mois et je peux m’offrir des sorties, des week-ends entre amis ou des voyages l’été." D’autres préféreront un job d’été plutôt que de gérer de front études et petit boulot : ce qui compte est que l’étudiant gagne en responsabilité, ce qui n’empêche pas de ré-évaluer périodiquement le budget alloué par les parents.

Trouver l’équilibre dans les liens avec sa famille

Pour Marie, issue d’une fratrie de quatre, faire ses courses ou son ménage n’était pas nouveau, mais il a fallu apprivoiser la part de solitude. "La vie quotidienne, les trajets, je sais gérer, mais les premières soirées ont été bizarres. J'étais contente d’avoir mon studio pour moi mais les premiers soirs toute seule, ça change ! Je ne voulais pas rentrer trop vite dans ma famille, mais il fallait que je m’habitue. À partir de Noël, entre les sorties et les projets de week-ends avec les copains, je ne me sentais plus toute seule."

Camille témoigne : "Ça a peut-être été dur pour maman : une fille de moins à la maison. Mais elle savait que j’allais bien et elle ne voulait pas me déranger. J’ai apprécié pouvoir appeler quand j’avais le temps et ne pas avoir de messages tous les jours pour vérifier si ça va. Ça m'aurait oppressée. Après chacun vit différemment selon sa proximité avec ses parents et comment il vit sa première année d’études, ma coloc avait un message chaque soir de ses parents pour lui dire bonne nuit. Pour moi, j’étais contente de raconter à ma famille, mais aussi parfois de ne pas appeler… et ensuite passer une heure au téléphone avec l’une de mes sœurs pour raconter tout et n’importe quoi ! J’étais contente d’être assez libre, d’être tranquille, de vivre ma vie."

S’engager dans l’associatif, voyager

Participer à l’éventuelle semaine de ski proposée aux étudiants, partir en Erasmus ou encore prendre un petit rôle dans une association : autant d'opportunités de rencontres et d’épanouissement. Faire grandir ses talents en se mettant au service et en tissant des amitiés est source de bonheur. Camille partage: "Ce sont vraiment des années pour vivre à fond, il y a tellement de possibilités et nos journées ne sont pas aussi régulières qu’au lycée et ne le sont pas autant qu’après, dans la vie professionnelle. C’est super enrichissant, il faut faire autant de choses que notre temps le permet."

La foi aussi va trouver sa place d’une façon nouvelle, peut-être plus personnelle : "Je ne me suis pas particulièrement intégrée dans l'aumônerie où le groupe se connaissait déjà, raconte Camille, mais j’ai gardé des activités scouts à Nantes et à Compiègne et j’ai continué à aller à la messe tous les dimanches. Ca amusait ma coloc de m’accompagner et maintenant elle réfléchit à se faire baptiser, ça me touche !"

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