La route des VoLyontaires, la route des chrétiens d’Orient, la route de Sainte Blandine, la route du Roannais, la route du Prado, la route des sourires (avec des personnes handicapées), au total 48 groupes se sont constitués à Lyon pour partir vers Lisbonne cet été, soit près de 2.000 jeunes qui vont vivre une ou deux semaines d’un pèlerinage hors norme, où près de 40.000 Français sont attendus et deux millions de jeunes au total. Une fois le groupe intégré, les jeunes Lyonnais peuvent choisir l’une des deux formules : soit 15 jours complets à partir du 23 juillet, soit une semaine en août avec l’arrivée à Lisbonne et la grande messe finale avec le Pape.
Ceux qui partent 15 jours feront une halte à Burgos en Espagne, puis à Viseu, dans la région centre du Portugal, où ils vivront des temps spirituels forts, une journée à Fatima et des veillées sans doute animées, dans un immense collège qui pour l’occasion reste ouvert pendant les vacances d’été et peut loger et nourrir tous ces jeunes. "Nous bénéficierons du réfectoire de la cantine pour les repas, des classes pour les dortoirs, et notre équipe logistique est en train de plancher sur le tour des douches et des toilettes, car il risque d’y avoir la queue !", explique à Aleteia Thomas Gaudin, l’un des membres de l'équipe coordination des JMJ pour le diocèse de Lyon.
Une équipe d’une quinzaine de personnes qui planche depuis près d’un an et demi sur cet événement de grande ampleur, espéré depuis longtemps après les années covid. "Si on veut comparer un peu, en termes de taille et d’organisation, cela ressemble aux JMJ de Cracovie en 2016, ce qui remonte à loin, d'où l'impatience de nos jeunes qui vont vivre cela pour la première fois de leur vie", explique encore le coordinateur. "Les JMJ sont une formidable expérience humaine", ajoute le père Etienne Roche qui chapeaute l’équipe de coordination.
Des JMJ Laudato Si
Outre la logistique et le nombre impressionnant de pèlerins à gérer, 40 cars au départ de Lyon tout de même, l’un des défis de l’équipe organisatrice est d’assurer un esprit "Laudato Si", pour que chaque pèlerin prenne conscience de son impact environnemental. Respect et propreté des lieux, tri des poubelles, économie d’eau, les défis seront nombreux sur place, et la réflexion en amont a aussi été poussée.
"Par exemple, nous n’utilisons que du papier recyclé pour tous nos supports, et les chapeaux que nous avons fait faire pour nos jeunes ont été fabriqués en Europe", explique encore Thomas. "En revanche, nous n'avons commandé ni tote bag ni écocup, partant du principe que nous en avons tous plein chez nous, aussi les jeunes seront invités à venir avec les leurs, peu importe que ce soit un autre logo que celui des JMJ après tout, vive le recyclage !"
Bières et mugs
Même si les budgets sont serrés et l’objectif annoncé d’envoyer tous les jeunes motivés en les aidant, le coût des JMJ, près de 800 euros par personne, reste un sacré challenge. Alors les équipes du diocèse de Lyon ont été inventives. Après le succès de l’opération spéciale bière, près de 18.000 bouteilles vendues à prix coûtant aux 48 routes, qui les revendent à 4 euros pour financer leurs jeunes, place cette fois aux mugs aux couleurs des JMJ, offerts en échange d’un don de 20 euros. "On a fait un joli objet, durable, qui restera dans la cuisine des donateurs en souvenir, et en reconnaissance d’avoir soutenu les jeunes pèlerins", explique encore Thomas. Des bougies sont également vendues dans les paroisses et chaque route a trouvé des moyens de faire des appels aux dons, pour permettre aux jeunes de partir dans les meilleures conditions financières en gérant notamment des fonds de solidarité pour ceux qui n’ont pas les moyens de partir.
Un grand voyage à venir donc, pour ces 2.000 jeunes Lyonnais qui seront également accompagnés par Mgr Olvier de Germay, l'évêque de Lyon, et son nouvel auxiliaire, Mgr Loïc Lagadec, tout au long des 15 jours. L’occasion de vivre pleinement ces mots du Pape :
Chers jeunes, je rêve qu'à l'occasion des JMJ, vous puissiez faire à nouveau l'expérience de la joie de la rencontre avec Dieu et avec les frères et sœurs. Après de longues périodes d’éloignement et d'isolement, nous redécouvrirons ensemble à Lisbonne - avec l'aide de Dieu - la joie de l'étreinte fraternelle entre les peuples et entre les générations, l'étreinte de la réconciliation et de la paix, l'étreinte d'une nouvelle fraternité missionnaire !