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L’origine biblique des Hittites (tour à tour nommés Khiti par les Égyptiens, Hatti par les Assyriens) remonterait à Heth, deuxième fils de Canaan, lui-même fils de Cham né de Noé et dont ils seraient les descendants… L’acte de naissance historique des Hittites quant à lui semble plus complexe et résulterait de l’assimilation de migrants d’origine indoeuropéenne à des populations autochtones installées en Anatolie centrale ou Asie Mineure (en majorité l’actuelle Turquie et Syrie) au début du IIe millénaire.
Le peuple hittite serait ainsi issu de cette intégration, les nouveaux venus ayant pris le nom des autochtones initialement appelés Hittites, les migrants imposant quant à eux leur langue. Au vu des récentes recherches historiques, il semble que la place dévolue à ce peuple biblique, tombé quasiment dans l’oubli jusqu’au XIXe siècle, et aujourd’hui réévaluée, corresponde assez fidèlement au témoignage du récit biblique…
Une bonne entente initiale
La première évocation biblique de ce peuple apparaît au livre de la Genèse dans la désormais classique liste des peuples bibliques et dans laquelle Dieu promet à Abraham lors de l’Alliance que le territoire des Hittites sera donné aux Hébreux. Contrairement à ce que l’on pouvait présager, le premier contact biblique entre Hittites et Hébreux fut pacifique et même cordial. En effet, à la mort de l’épouse d’Abraham, Sara, à l’âge de 127 ans en terre hittite, la Bible rapporte que le patriarche demanda aux Hittites le droit d’acquérir une propriété funéraire pour y enterrer sa femme. Ces derniers acceptèrent que Sara soit ensevelie dans leur pays. Après qu’Abraham ait versé une somme d’argent pour le terrain, Sara fut ainsi ensevelie en pays hittite et leurs habitants garantirent même à Abraham qu’ils veilleraient sur la sépulture de sa défunte femme.
Des relations conflictuelles
Cette bonne entente n’allait, cependant, pas durer lorsque Josué succéda à Moïse et partit à la conquête de la Terre promise. Celui-ci rencontra en effet sur son chemin le peuple des Hittites coalisés avec les Amorites et les Cananéens bien décidés à ne pas se laisser déposséder de leurs terres. Les Hittites allèrent ainsi devenir des ennemis redoutables pour Israël…
A l’époque de Josué, il semblerait selon le livre des Nombres que les Hittites résidaient alors dans les régions montagneuses et que ces terres convoitées devaient correspondre à l’actuel Liban et à une partie de la Syrie (Nb 13, 29) :
Les Amalécites habitent le pays du Néguev ; les Hittites, les Jébuséens et les Amorites habitent la montagne ; les Cananéens habitent le bord de la mer et les rives du Jourdain.
Soulignons, cependant, que malgré l’anathème du récit biblique pesant sur le peuple Hittite du fait de leur opposition à Israël et qui selon la Bible devait être exterminé intégralement, la réalité historique fut autre. Les Hittites continueront en effet à être présents dans l’histoire biblique et compteront même parmi les rangs de l’armée du roi David, tels Ahimélek ou encore Urie, le mari de la fameuse Bethsabée, tous deux cités par le Livre de Samuel. Salomon, fils de David, aura également recours à des Hittites ainsi que nous l’apprend le deuxième Livre des Chroniques (2 Ch 8, 7-8) :
Il restait toute une population de Hittites, d’Amorites, de Perizzites, de Hivvites et de Jébuséens, qui n’étaient pas d’Israël. Ceux d’entre leurs fils qui, après eux, étaient restés dans le pays, et que les fils d’Israël n’avaient pas exterminés, Salomon les réquisitionna pour la corvée, jusqu’à ce jour.
Les liens étroits tissés entre Israël et Hittites justifient la place importante accordée à ce peuple dans les Saintes Écritures, le témoignage de ces dernières s’avérant confirmé par les plus récentes recherches historiques…