"C’était un enfant très tranquille, d’une grande bonté. Je ne l’ai jamais vu se disputer avec qui que ce soit. C’était un élément pacificateur dans l’école. Si ses camarades de classe se disputaient, il cherchait à rétablir la paix, en faisant des blagues drôles. Ses capacités me fascinaient, c’était un enfant très particulier", confie à Aleteia Valentina Quadrio, maîtresse de Carlo Acutis en primaire pendant cinq ans. "Il avait pris sous son aile un camarade, Andrea, qui avait de gros problèmes familiaux, qui était très difficile et un peu caractériel et les autres camarades se moquaient de lui. Un jour dans le jardin, je lui ai dit “Carlo, va jouer avec d’autres copains, laisse Andrea ici avec moi, je m’en occupe ” et lui m’a répondu “non Vale, tu sais, ça me fait plaisir de jouer avec lui” et moi j’ai pensé “Wahou c’est un saint”" se rappelle-t-elle en rigolant.
"Il ne voulait pas faire savoir à tout le monde le bien qu’il faisait"
D’un point de vue scolaire, "il n’y avait rien qui pouvait le mettre de mauvaise humeur. S’il y avait un contrôle, les autres étaient agités, mais lui disait “j’ai étudié, advienne que pourra”. Il ne se laissait pas abattre facilement", se souvient Valentina Quadrio. "Par contre j’avais entendu dire qu’au collège, il étudiait un peu moins, qu’il était un peu paresseux."
Serait-il donc possible de devenir saint même si l’on n’est pas très attentif à ses études ? Paraît-il… et surtout si c’est pour la bonne cause ! Car les heures que Carlo ne consacrait pas aux études, il les dédiait à la programmation de sites internet, et notamment à la réalisation de son exposition virtuelle sur les miracles eucharistiques. "Il était probablement “distrait” par cette autre grande passion", conclut son ancienne maîtresse en souriant. Bref, pour Carlo, Dieu était toujours le premier servi.
Si ses enseignants et ses camarades avaient remarqué ses grandes qualités humaines, ce n’est que plus tard qu’ils ont découvert ses œuvres et sa grande foi en Dieu. "Il ne voulait pas faire savoir à tout le monde le bien qu’il faisait", explique Valentina Quadrio. Il était très discret et ce n’est qu’après sa mort en 2006 qu’ils ont découvert que Carlo allait à l’église tous les jours, pour communier et prendre un temps de prière personnelle, ou encore qu’il faisait beaucoup de bénévolat et qu’il aidait notamment les pauvres de son quartier après les cours. À l’école, Carlo Acutis évangélisait tel qu’il était, par son exemple et par sa vie, par sa gentillesse avec les autres, mais aussi par sa constante bonne humeur.
Ce que ses camarades disent de lui
Dans un documentaire du Chemin Neuf, Michele del Vecchio, l’un des amis les plus proches de Carlo Acutis au primaire et au collège, se rappelle de lui avec ces mots : "Nous avons passé beaucoup d’après-midis à regarder des films et à jouer ensemble. Nous étions très unis. Ce que j’ai toujours apprécié chez lui, c’est qu’il était très simple, et qu’il ne jugeait jamais personne. C’était un grand passionné d’informatique, il aimait faire des vidéos, souvent comiques. C’était des vidéos très drôles."
Ce côté comique chez Carlo Acutis, beaucoup d’autres personnes l’ont souligné. Un autre de ses camarades de collège, Federico Oldani, dans une interview parue sur le site du diocèse de Milan en octobre 2020, le décrivait ainsi : "Je me souviens de lui comme d'une personne authentique : il se fâchait s’il ratait un devoir, il se faisait toujours gronder par la prof de français parce qu’il était un peu perturbateur, il arrivait en retard à l'école – même s’il habitait à deux mètres – et il a un jour demander à sortir de cours parce qu’il avait un fou rire !"
Alors grazie mille Carlo, car par ton exemple, tu nous montres que la sainteté est vraiment à la portée de tous !
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