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Dix, vingt, trente ans après, ils se souviennent de leur Frat avec émotion. "Frat" pour Fraternel, l’association qui organise un pèlerinage réunissant chaque année en alternance collégiens et lycéens des huit diocèses d’Île-de-France, à Lourdes et à Jambville (Yvelines). Cette année, ce sont les lycéens qui se sont rassemblés à Lourdes sur le thème : "N’ayez pas peur !" Au programme : des temps de prière, de louange, d’échanges en petit groupe (les carrefours), des témoignages, des concerts… Quatre jours intenses qui contribuent à fortifier la foi de nombreux adolescents et restent profondément ancrés dans leur mémoire. "Ce n’est pas fini, le Frat c’est pour la vie…", se plaisent à dire les "Frateux". Laure, Barbara, Alice et Benoît le confirment : le Frat a changé leur vie.
"On n’est pas tout seul !"
Première expérience forte du Frat : prendre la mesure de l’universalité de l’Église. C’est ce qui a frappé Barbara lors de son premier rassemblement à Jambville en 1997. Elle était alors en 3ème. "J’étais dans un collège public, nous n’étions pas nombreux à aller à l’aumônerie, on était un peu des zombies ! Nous sommes partis à 5 ou 6 collégiens de la paroisse à Jambville, et là, on s’est retrouvé à 12.000 à partager la même foi, à prier, à chanter… C’était incroyable ! On est rentré crevés, trempés, mais le cœur brûlant." Âgée aujourd’hui de 41 ans, mariée et mère de deux enfants, Barbara est avocate. Et c’est au Frat qu’elle a véritablement rencontré celui qui est devenu son mari. "Je le connaissais un peu par l’aumônerie, mais au Frat, les personnes se révèlent différemment, les échanges sont vrais, authentiques."
La grande force du Frat est de réussir à favoriser à la fois une grande intériorité et des explosions de joie. Une expérience de groupe à la fois spirituelle et festive, d’autant plus marquante qu’elle est vécue à la période charnière de l’adolescence. "L’adolescence n’était pas simple", confie Alice, 28 ans, aujourd'hui orthophoniste à Lyon. "Le fait de voir que la foi ne se vivait pas uniquement en famille mais était partagée par des milliers de jeunes, cela m’a vraiment aidée à forger la mienne. Pendant les temps de louange, je chantais à tue-tête !", se souvient-elle.
Une expérience spirituelle
Le Frat est ponctué de grands temps forts tels que la procession aux flambeaux à Lourdes, des temps de louange, la messe, l’accès aux sacrements et notamment ceux des malades et de la réconciliation… Des rassemblements grâce auxquels des expériences spirituelles fortes se vivent. "De tels moments ont fortifié ma foi d’adolescente", raconte Laure, quarantenaire, mariée, mère de quatre enfants et enseignante en région parisienne. "Ce qui m’a le plus marquée est la veillée de réconciliation dans la basilique de Lourdes. Voir tous ces jeunes se confesser m’a clairement aidée à demander le sacrement de réconciliation, ce n’était pas évident ! J’ai vécu cela comme un temps de rencontre personnelle avec Dieu et j’en garde un souvenir ému presque 30 ans après !"
Une expérience marquante pour Benoît également. Ingénieur informatique, la trentaine, il se prépare aujourd’hui au mariage. Le Frat n’y est pas étranger : "C’est au Frat de Lourdes, en 2010, je devais avoir 17 ans, que j’ai réalisé que Dieu se rend concrètement présent à travers les sacrements. Nous marier à l'église a vraiment un sens."
Des nombreux fruits
Le Frat ne se limite pas au Frat ! Il y a un avant et un après. Le Frat donne d’une part l’énergie de témoigner de sa foi plus largement, et d’autre part l’envie de rendre ce que l’on a reçu. Cela a été le cas de Barbara : "Le Frat a transformé notre aumônerie, on a créé des liens très forts, on a lancé des messes de jeunes dans notre paroisse", confie-t-elle. Après deux Frat en tant que collégienne puis lycéenne, elle a ensuite participé à deux autres rassemblements en tant qu’animatrice. "Frat un jour, Frat toujours !", lance-t-elle dans un sourire. Et pour preuve, elle conserve depuis 26 ans dans son portemonnaie une carte datant de son premier Frat, au dos de laquelle figure une prière à l'Esprit-Saint qu'elle a faite sienne.
Quant à Alice, c’est encore le Frat qui lui a donné envie de rejoindre l’équipe d’organisation du festival Rise Up, un rassemblement de collégiens lyonnais qui a réuni cette année 170 collégiens pour la troisième édition. "Nous avons tous vécu une expérience fondatrice dans notre foi en pleine adolescence grâce au Frat", explique-t-elle. "Nous souhaitons que d’autres jeunes puissent faire la même expérience, en se sentant entourés pour vivre leur foi, le tout dans la joie !"
Près de 30 ans après, Laure est retournée à Lourdes cette année, comme accompagnatrice du groupe d’aumônerie de la paroisse. "Nous n’étions pas vraiment partis pour y aller mais ce sont les jeunes que nous avons préparés à la confirmation qui étaient très demandeurs !" Dans un autre groupe, sa fille lycéenne sera également présente. Tels les maillons d’une immense chaîne qui perdure depuis plus de 100 ans, les "Frateux" se passent le flambeau !