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Si l’image d’Epinal de charmants enfants gambadant autour des jeunes mariés sous un ciel ensoleillé fait rêver, la réalité n’est pas toujours aussi simple. Selon la taille du lieu de réception, le nombre d’invités et le budget dédié, convier les enfants des proches à son mariage n’est pas toujours évident pour tous. Lors de l’organisation d’un mariage se pose souvent la question : quels enfants inviter, comment les gérer le jour J et, si les enfants ne sont pas conviés, comment le signifier délicatement aux parents ? Aleteia a interrogé des futurs et jeunes mariées qui ont accepté de témoigner de leur expérience.
Le choix de les inviter !
"La possibilité d'accueillir les enfants était un critère pour le choix de notre lieu de réception, explique sans détours Emilie pour qui "une réception de mariage c’est la célébration d’un couple fécond. Les enfants en font partie". Marie abonde en ce sens : "Pour avoir été à un grand nombre de mariages lorsque j’étais enfant, c’était important pour moi qu’il y en ait au mien : cela met beaucoup de gaieté et de spontanéité à cet évènement familial. Nous avons invité le maximum d'enfants possible, en commençant par les neveux directs, puis les enfants d'amis très proches et de moins de 3 ans, enfin, les enfants de certains cousins proches. En fonction des réponses, nous avons ensuite élargi à d'autres cousins, qui ne pouvaient pas venir sans leurs petits. Nous avons eu la chance de trouver une belle salle avec une pièce à part permettant de recevoir les enfants et on en a profité !" Aussi, une célébration de mariage est l’occasion idéale pour certains de transmettre un témoignage d’amour et d’engagement auprès des plus jeunes.
Le temps de la messe peut d’ailleurs être l’occasion de confier aux jeunes enfants de petites responsabilités telles que faire partie du cortège, apporter les alliances, faire le tour des rangées avec un panier lors de l’offertoire. La présence de la jeune génération peut également contribuer à une ambiance familiale et joyeuse. Eliabel le confirme par son témoignage : "Nous avions pris trois baby-sitters pour s’occuper d’une vingtaine d’enfants dont certains porteurs de handicaps. Le lieu s'y prêtait : salle collée à la salle de réception, pas de pièce d'eau, salle de repos... J'aurais limité si le lieu n'était pas adapté." "Pour ma part, je trouve qu’un mariage sans enfant est triste. Je ne les connaissais pas tous, c'était au final des enfants d'amis des parents qui se sont décidés en dernière minute, mais tout le monde était ravi à en voir les sourires !", reprend la jeune femme. "Mais je comprends tout à fait ceux qui ne peuvent pas se permettre d'accueillir des petits, c'est un coût à prévoir mine de rien."
Des enfants ? Oui mais… pas trop ?
S’il est rare de ne vouloir absolument aucun enfant le jour J, la question peut se poser quand la famille et les amis ont déjà un certain nombre d’enfants ou quand le budget est limité. Selon le lieu de la réception, des contraintes, comme la présence de pièces d’eau ou de salle relativement petite, peuvent aussi inciter à vouloir réduire le nombre d’enfants présents. Certains futurs mariés font un compromis à l’image d’Albane : "Notre famille étant très nombreuse, nous avons fait le choix d’inviter uniquement les enfants qui participent au mariage : enfants d’honneur et enfants de chœur." Célia, elle, compte sur le bon sens des invités : "Nous partons du principe que si les parents viennent avec les enfants c’est que soit c’est important pour eux, soit c’est qu’ils n’ont pas la possibilité de solliciter un mode de garde. Par conséquent on ne va pas encore plus appuyer là où ça fait mal en demandant à ce qu’ils viennent sans enfant. Ceux qui auront envie de profiter l’esprit tranquille trouveront d’eux même un moyen de venir seuls."
Clémence qui se mariait en hiver avec un espace intérieur limité a fait le choix de ne convier les enfants qu’à la messe. "Personne n’a fait défection à cause des enfants, tout le monde a compris ! L’avantage c’est que tous nos amis sont restés tard parce que les enfants étaient gardés." Charlotte, qui a posé le même choix, fait le même constat : "Ce fut la fête jusqu’au bout de la nuit pour nos copains, hyper heureux d’être juste en couple le temps d’un week-end !" La configuration du lieu est un facteur non négligeable : l’invitation de dizaines d’enfants en plus des convives peut se révéler plus compliquée qu’en extérieur, en plein été…
Prévenir suffisamment en amont
Quel que soit le choix posé il paraît fondamental de l'exprimer clairement en amont aux invités afin d'éviter les moments de gêne le jour J. Il faut aussi accepter l’idée que certains invités devront décliner l’invitation ne pouvant s’organiser autrement : "Nous avons déjà dû refuser une invitation car nos familles ne nous aident pas, que les enfants n'étaient pas conviés et que nous ne connaissions pas de baby-sitter dans le coin", explique Emilie. Un enfant allaité ou encore jamais gardé depuis sa naissance pourra également être un frein pour certains avant d’accepter l’invitation.
Les invités peuvent aussi se méprendre devant le faire part. S’il est d’usage d’ajouter la mention "et leurs enfants" sur l’enveloppe quand ces derniers sont conviés, tous ne le savent pas et des enfants pourraient être présents sans avoir été prévus sur la liste.
Savoir discerner l’essentiel
Comme pour beaucoup de détails lors de l’organisation d’un mariage, une même question est à se poser : "Qu’est-ce qui est le plus important à nos yeux ?" L’organisation matérielle du mariage ne devant pas prendre le pas sur la beauté du sacrement, il est utile de lister le pour et le contre avant de prendre sa décision. Pour parler trivialement du budget que représente un mariage, des priorités doivent être données : sont-elles accordées à la décoration florale, au buffet, aux baby-sitters ? La messe de mariage en elle-même sera différente en présence de nombreux enfants ou non. Si un enfant pleure au moment de la promesse d’une vie à deux et d’une vie maritale féconde, n’est-ce pas là une jolie illustration des aléas et de la beauté merveilleuse du mariage diront certains ? Oui mais cela perturbera le sacré du moment, rétorquerons d’autres. Il faut également prendre en compte que certains proches ne pourront s’organiser pour venir si leurs enfants ne peuvent les accompagner. Si ces considérations sont propres à chacun elles méritent d’être formulées avant de prendre une décision, donc avant d’envoyer les faire-parts.
L’essentiel, comme il n’est pas inutile de le rappeler, ne résidant pas dans le jour du mariage mais les milliers d’autres journées qui s’ensuivront, ouvertes à la vie et à ses surprises !