En France, la restitution de la flèche commençait ces jours-ci en Meurthe-et-Moselle avec la mise en place du socle colossal, qui sera bientôt acheminé à Paris pour remettre en place la célèbre flèche d’ici au 15 avril, quatre ans jour pour jour après le drame. Au même moment à Rome, Anne Hidalgo présentait au pape François les nouvelles de l’avancement de la restauration de la cathédrale, durant un entretien en privé d’une quarantaine de minutes.
Cette audience, a expliqué Anne Hidalgo lors d’un point presse à l’ambassade de France près le Saint-Siège, faisait suite à une lettre que la maire de Paris avait adressée au pape, lui assurant qu’il serait le bienvenu dans la capitale française pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, prévue en décembre 2024.
Réitérant au pontife l’espoir de Paris de l’accueillir un jour, la première citoyenne lui a remis deux photographies de Notre-Dame prises par les frères Bisson en 1854 et en 1859. Deux dates qui ne sont pas laissées au hasard puisque le premier cliché représente la cathédrale sans la flèche, et l’autre après la pose de la flèche. Lors des échanges dans la bibliothèque du palais apostolique, a indiqué Anne Hidalgo « nous avons évoqué Notre-Dame dans sa beauté et le symbole qu’elle représente ». L’occasion aussi de parler de Victor Hugo, « un des auteurs que le pape apprécie », dont le roman les Misérables est inséparable du destin de Notre-Dame.
« Être reçue et pouvoir dialoguer avec le pape François est un privilège », a confié Anne Hidalgo, saluant dans le chef de l’Église catholique « une personnalité majeure » et « une des grandes consciences morales de l’humanité ». Elle a rendu hommage notamment à son rôle dans le domaine de l’écologie, avec l’encyclique Laudato Si’ (2015) qui selon elle a contribué à une « prise de conscience ». Le message du pape est « utile » face aux « intérêts économiques très bien organisés de ceux qui voudraient que rien ne change », a-t-elle affirmé.
Lors de leur échange en espagnol – Anne Hidalgo est franco-espagnole – il a été justement question d’écologie et d’accueil des réfugiés, deux préoccupations que le pape partage avec la Mairie de Paris. Autres sujets abordés : le probable déplacement du pape à Marseille en septembre prochain ; et l’usage du pouvoir, pour « agir et servir ».