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Chine : la maison du diocèse de Datong démolie par les autorités

BEIJING

Image d'illustration. Cathédrale de l'Immaculée-Conception, Pékin.

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Cécile Séveirac - publié le 25/02/23
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La maison diocésaine de la ville de Datong, au nord-est de la Chine, est en cours de démolition par les autorités chinoises depuis le 22 février. Un énième acte d’intimidation envers les catholiques de Chine, déjà fortement persécutés par le régime communiste.

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La police de la ville de Datong, située dans la province de Shanxi au nord-est de la Chine, a entamé le 22 février la démolition de la maison diocésaine. Celle-ci servait jusqu’ici de couvent à des religieuses ainsi que de presbytère à des prêtres. L’église est pour le moment épargnée mais le bâtiment diocésain n’a pas eu cette chance et est déjà partiellement détruit. 

Les fidèles de Datong multiplient les appels à prier pour que cesse la destruction et que le maire de la commune change d’avis, rapporte AsiaNews. Le diocèse est sans évêque depuis 2005, après la mort de Mgr Thaddeus Guo Yingong qui avait passé plus de 10 ans aux travaux forcés pendant la Révolution culturelle. En novembre 2018, un groupe de fidèles avait déjà fait circuler une lettre ouverte dénonçant l'oppression croissante de la communauté chrétienne par le gouvernement chinois.

Intensification des persécutions

Le diocèse de Datong n’est pas le seul concerné par la destruction de biens appartenant aux Églises chrétiennes. Dans son rapport annuel 2022 portant sur les persécutions contre les religions, l’ONG ChinaAid a dénoncé les nombreuses atteintes aux lieux de culte, dans un contexte de renforcement de la politique de sinisation des religions. Pékin mène une véritable campagne visant à soumettre les minorités religieuses aux normes établies par le Parti communiste chinois. Cette sinisation à marche forcée concerne aussi bien le catholicisme que les autres religions officielles comme le bouddhisme, le protestantisme ou encore l’islam. Or, le christianisme est de plus en plus perçu comme le cheval de Troie de l'Occident, dont l’influence n’est pas tolérée en territoire chinois.

Ceci entraîne une série de vexations et d’actes d’intimidations envers catholiques et protestants. Les croix trop visibles sont régulièrement retirées et remplacées par des drapeaux chinois, et plusieurs églises ont déjà été rasées, à l’image de celle de Beihan, dans le diocèse de Taiyuan, dynamitée le 25 août 2022. Beaucoup d’églises font par ailleurs l’objet de fermetures arbitraires. Selon l’Index de persécution 2022 de l’ONG protestante Portes Ouvertes, près d’une église ciblée sur deux dans le monde l’est en Chine. 

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