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Juste 30 secondes. Dieu a eu besoin de ce mini laps de temps pour montrer à Krzysztof Kralka sa vraie vocation : le sacerdoce. Pourtant, ce jeune polonais originaire de Kielce (sud-est du pays) s'était complètement détourné de l'Église. Pendant de nombreuses années, il n’a même pas franchi le seuil d'un quelconque bâtiment religieux, persuadé qu'il représentait une institution arriérée qui n’avait rien à voir avec la vision du monde moderne. Jusqu’au jour où tout a basculé… C’était lors du voyage du pape Jean Paul II en Pologne en août 2002.
Ce jour-là, le premier de la visite papale, Krzysztof est agacé. Il se demande comment il va survivre à cet évènement dont parlent en boucle tous les médias du pays. Bien évidemment, contrairement à la majorité de ses compatriotes, il n’a aucune intention d’en regarder les retransmissions télévisées.
Les mots prononcés par ce vieil homme m'ont tellement bouleversé que je n'ai pas pu me lever de mon siège...
"Je n'avais ni l'envie ni le désir en moi d'allumer la télévision. Seulement, ce jour-là, j'ai ressenti une pression intérieure incroyable. Celle d'écouter les paroles du Pape. Le thème de son pèlerinage était la phrase de la Bible : "Dieu est riche en miséricorde" (Ep, 2,4). Le Saint Père expliquait alors que Jésus est mort pour tous les hommes. Les mots prononcés par ce vieil homme m'ont tellement bouleversé que je n'ai pas pu me lever de mon siège", raconte à Aleteia celui qui est devenu quelques années plus tard le père Krzysztof.
Lorsqu’il se met à écouter les paroles de Jean Paul II, Krzysztof a l'impression d’être dans une sorte de délire. Et lorsque ses parents lui demandent de les aider à faire du jardinage, il refuse en disant qu'il ne peut pas quitter l'écran car il regarde le Pape.
J'ai ressenti de la joie, de la liberté et une paix immense à ce moment-là. Maintenant, je sais que c'était l'action de l'Esprit-Saint.
"Ils ont pensé que c'était un prétexte de ma part pour ne pas les aider ! Alors que moi, je vivais une expérience de Dieu, de son amour et de son acceptation. J'ai ressenti de la joie, de la liberté et une paix immense à ce moment-là. Maintenant, je sais que c'était l'action de l'Esprit-Saint", se souvient-il. Une voix intérieure lui souffle alors qu'il recevra un don spécial. "Quand j'ai déclaré au Seigneur que je Le choisissais, j'ai presque immédiatement entendu sa réponse dans mon cœur, qui disait : Deviens prêtre", confie-t-il.
Le père Krzysztof avoue que ce moment lui a vite semblé avoir été quelque chose d'abstrait. "Après avoir cessé d’écouter le Pape, j’ai eu un moment de doute. Alors, j'ai dit "non" ! Je ne pouvais pas m'imaginer en tant que prêtre. J'étais un anticlérical par excellence. Un prêtre m'apparaissait comme une personne inférieure. Humainement parlant, c'était vraiment la pire option. Mais intérieurement, je n’ai pas pris beaucoup de temps pour que l’évidence se confirme. Je reconnaissais avec joie et soulagement le chemin que Dieu avait préparé pour moi, et que c'était ce chemin qui allait permettre ma guérison et me rendre heureux", poursuit-il.
C'est pourquoi, au bout de 30 secondes, Krzysztof dit finalement "oui" à Dieu. "C'était un calcul rapide. J'ai compris que soit je menais une vie telle que je l'avais vécue jusque-là, c'est-à-dire immergée dans le péché, soit je choisissais une vie dans la lumière, en tant que prêtre. Et ce n'était pas une décision entre "plus" ou "moins" de bien. Non, c'était un choix entre la vie et la mort", reconnaît celui qui est père pallotin depuis 2009.
Évangéliser les jeunes
Avant, la vie du père Krzysztof consistait à "jouer la comédie, à montrer son meilleur côté, ce qui impliquait de mettre constamment des masques". Mais Dieu, raconte-il, a été capable de "briser toute cette fausseté". "Je n'ai pas le moindre doute sur le fait qu'Il continue à me regarder et à me guider. Il est là, il veille, il m’inspire dans ma vraie passion : évangéliser les jeunes". Le religieux est en effet, au service de l'école de la nouvelle évangélisation créée par les pallotins. Il anime des retraites spirituelles. "Je viens de rentrer d'une retraite pour les jeunes les préparant au sacrement de confirmation".
"J'essaie de montrer aux jeunes qui est Jésus, ce qu'il a fait pour nous, comment il peut nous libérer du péché et de la faiblesse. J'explique ce qui arrive à une personne qui accepte Jésus dans sa vie. Je leur dis aussi qu'il n'est pas humainement possible de vaincre le mal. Enfin, je leur demande s'ils souhaitent que Jésus les libère du péché, c'est-à-dire de ce qu'ils ne peuvent pas supporter. C'est à eux de décider s'ils veulent donner leur vie à Jésus, s'ils veulent qu'il soit leur Sauveur", explique le père Krzysztof en concluant qu’il serait bon que ces jeunes sachent que l'Église possède un trésor en la personne de Jésus, qui est la réponse à nos douleurs et à nos difficultés". Lui, il l’a compris en disant "oui" à Jésus. Il n'a fallu à ce dernier que 30 secondes pour gagner son cœur.
Douze pensées des grands saints pour ne pas avoir peur de désirer Dieu :