"C’est un tournant dans la Convention citoyenne sur la fin de vie", a déclaré Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance ce 19 février 2023. Après trois mois de travaux, les 184 Français tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne sur la fin de vie se sont réunis du 17 au 19 février pour leur sixième session qui vient clôturer la phase de délibération. Un vote solennel a conclu leurs travaux ce dimanche 19 février. À cette occasion, 75% des votants se sont prononcés favorables à une modification de la loi en faveur de "l’aide active à mourir". Un vote qui confirme les votes informels des 8 janvier et 5 février.
Au total, onze questions ont été soumises au vote, dont celle qui concerne la forme que pourrait prendre l’aide active à mourir. Une nette majorité des votants s’est prononcée en faveur d’une autorisation du suicide assisté (72%) et de l’euthanasie (66%). Pour 75% des votants, cette légalisation devrait toutefois se faire "sous conditions". Plus ahurissant, 67% estiment que l’euthanasie devrait être ouverte aux mineurs (56% pour ce qui est du suicide assisté). Par ailleurs, près de la moitié des votants (45%) considèrent que l’accès au suicide assisté ne devrait pas être conditionné à un pronostic vital engagé.
"L’issue de la phase de délibération a permis aux citoyens de formuler une réponse à la première partie de la question de la Première ministre. Ces orientations clés désormais actées, les citoyens vont pouvoir développer leurs propositions et harmoniser leur réponse avant de procéder à des votes décisionnels", a assuré Claire Thoury. Les citoyens ont encore un mois pour affiner leurs propositions. La Convention poursuivra en effet ses travaux et se réunira à nouveau en mars, pendant trois week-ends jusqu’au 19 mars, pour une phase d’harmonisation, à l’occasion de laquelle elle précisera ses propositions et les votera, en vue de la réponse et du document final au gouvernement.