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Le manque d’estime de soi, un grand obstacle au bonheur

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Zoe Romanowsky - published on 03/02/23
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Le rejet de soi peut être un grand obstacle au bonheur véritable. Comment le surmonter ?

Le père Henri Nouwen (1932-1996), prêtre catholique néerlandais, psychologue, écrivain et théologien, avait réalisé après de nombreuses années de travail, que le plus grand piège dans la vie n'est pas "le succès, la popularité ou le pouvoir… mais le rejet de soi". 

Beaucoup de personnes, souvent sans s'en rendre compte, parlent à elles-mêmes d'une manière dont elles ne parleraient jamais à quelqu’un d’autre. Cela trouve généralement ses racines dans l'enfance : les phrases entendues à la maison, la relation aux parents, les premières expériences - tout cela affecte la vision de soi-même au fil du temps. Certaines personnes ont alors l'habitude de se dire quotidiennement des choses négatives et de s’auto-critiquer en permanence, en arrivant petit à petit à un rejet de soi. 

Se dire régulièrement que l’on est stupide, indigne ou raté, n'est évidemment pas la même chose que de reconnaître son état de pécheur qui a besoin d'un Sauveur. Il est possible de reconnaître sa faiblesse sans pour autant se mépriser. La bonne relation à soi-même est de s’accepter et d’avoir un amour-propre ajusté, en se reconnaissant enfant de Dieu et aimé inconditionnellement par le Créateur. 

Le père Henri Nouwen disait ainsi (Life of the Beloved: Spiritual Living in a Secular World, 1992) : 

Le rejet de soi est le plus grand ennemi de la vie spirituelle car il contredit la voix sacrée qui nous appelle le "bien-Aimé". Être le bien-Aimé constitue la vérité centrale de notre existence.

L’homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Rien de ce qu’il puisse faire ne lui fera perdre son Amour. L’homme est voulu tel qu’il est, et ne pas s’aimer est contredire l’acte d’amour de Dieu qui a voulu et créé chacun. 

Quels sont les obstacles lorsque l’on ne s’aime pas ? 

Le rejet de soi peut constituer un véritable obstacle dans la relation à Dieu et au prochain, car il empêche de vivre pleinement la vie que Dieu souhaite pour chacun de ses enfants : une vie de joie, une vie de paix et une vie d’amour. Cela empêche également d’avoir des relations authentiques avec les autres : en effet, celui qui se rejette et qui ne s’accepte pas, entre difficilement en relation avec les autres de manière paisible et joyeuse. 

Si vous avez l'habitude de vous parler régulièrement de manière négative, ou si vous avez une mauvaise opinion de vous-même, pourquoi ne pas prendre la décision de corriger cette habitude ? Ce n'est sans doute pas facile, mais c’est tout à fait possible ! 

Tout d’abord, prenez conscience de la manière dont vous vous parlez. Vous rabaissez-vous toujours ? Avez-vous des paroles dures à votre égard ? Si tel est le cas, corrigez cette tendance et prenez l’habitude de vous parler avec bienveillance, avec des mots simples et vrais : Je suis fait à l'image de Dieu. Je suis un enfant de Dieu, je suis aimé. Je suis digne d'amour et de respect.

N’oubliez pas que vous avez toujours la possibilité de recourir aux Saintes Écritures : là vous pourrez trouver des paroles de sagesse qui vous rappelleront votre vraie valeur aux yeux de Dieu. 

Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. (Psaume 139,14)

Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. (Isaïe 54,10)

Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. (1 Jean 3,1)

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, * lent à la colère, plein d'amour et de vérité ! (Psaume 86,15)

Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. (Isaïe 49,15)

Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. (Jean 3,16)

Lorsque vous prendrez conscience que vous êtes véritablement le bien-aimé de Dieu, vous vous accepterez davantage, vous verrez avec plus de bienveillance, et goûterez une plus grande joie. 

Découvrez aussi les dix attitudes à cultiver pour vivre dans la joie :

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