1L’Argentine se voue à ses "saints folkloriques" pour aller en finale
Alors que l'Argentine s'apprête à disputer une demi-finale relevée contre la Croatie ce 13 décembre, le magazine jésuite America s'est penché sur les liens importants qui unissent le ballon rond à la ferveur religieuse dans le pays du pape François. Peu avant la coupe du monde, le président de la fédération argentine s'est rendu dans le sanctuaire de Difunta Correa, dans l'ouest du pays, qui porte le nom d'une femme morte en sauvant son enfant, afin de lui demander la victoire lors du tournoi.
En Argentine, ce genre de superstition religieuse est très répandue. Avec Difunta Correa, d'autres "saints du peuple", tels Gauchito Gil ou Osvaldo Pugliese, ont été invoqués pour demander la victoire de l'Albiceleste au Qatar.
Ces "saints folkloriques", aimés et priés par toute une population, ne sont pas ceux de l'Église catholique — qui, au contraire de la piété populaire, est en déclin dans le pays tout en restant clairement majoritaire. Le Saint-Siège n'a d’ailleurs pour l'heure reconnu que trois saints en Argentine, et deux d'entre eux ont été canonisés récemment par le pape François. Mais contrairement à ceux reconnus légitimement par l’Église, les saints "canonisés" par la population, souvent des marginaux se sacrifiant en combattant le pouvoir, les remplacent aisément dans les stades et hors des institutions officielles. Et les joueurs argentins, issus de la population pauvre du pays, auraient donc emmené avec eux ces héros populaires vénérés à l'autre bout du monde.
2Le parlement portugais vote encore l'euthanasie
La saga de la légalisation de l’euthanasie continue à agiter la nation portugaise : le Parlement a voté la légalisation de l'euthanasie pour la cinquième fois en quatre ans. La première fois que le projet de loi a été discuté au Parlement, il a été rejeté, la deuxième fois, il a été approuvé puis rejeté par la Cour constitutionnelle. Les troisième et quatrième fois, sous des gouvernements consécutifs, il a été approuvé, mais le Président y a opposé son veto. Après ce cinquième vote positif – malgré les objections de toutes les corporations professionnelles de santé concernées et du comité national d'éthique –, le projet de loi sera à nouveau soumis au président Marcelo Rebelo de Sousa, dont l'opposition à la mesure est largement connue. Trois possibilités s’ouvrent alors : il peut le signer, le renvoyer à la Cour constitutionnelle ou y opposer son veto. S'il choisit cette dernière option, il devra la ratifier si le Parlement l'approuve une seconde fois, bien que certains experts estiment qu'il pourrait invoquer l'objection de conscience et refuser tout simplement de le faire, mettant ainsi la mesure en veilleuse indéfiniment. L'Association portugaise des juristes catholiques estime que Rebelo de Sousa doit envoyer le projet de loi à la Cour constitutionnelle.
Les partisans de l'euthanasie affirment qu'ils ont éliminé les défauts qui ont amené la Cour à annuler la version précédente du projet de loi, mais le président pourrait soulever des objections sur d'autres aspects qui n'ont pas été examinés la dernière fois. Face aux évolutions possibles, le groupe de travail interreligieux sur la santé, qui rassemble des experts de la santé des principales communautés religieuses du Portugal, a exprimé son inquiétude. Et au Vatican, le cardinal portugais José Tolentino Mendonça, préfet du dicastère pour la Culture et l'éducation, a déploré une "défaite civilisationnelle qui attriste et inquiète non seulement les croyants, mais aussi de nombreux non-croyants". S'adressant au groupe de médias catholiques portugais Renascença, il a assuré que "choisir l'euthanasie, ou la proposer comme solution pour sa vie, est sans aucun doute une diminution de l'espérance".
The Tablet, anglais
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE...
La Russie boude le Vatican
La Russie ne peut pas considérer le Vatican comme un lieu d'éventuelles négociations entre les représentants de Moscou et de Kiev, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le Saint-Siège se propose en médiateur.
À Noël, le pape plaide la clémence pour les prisonniers
Le pape François a envoyé une lettre aux chefs d’État du monde pour leur demander d’accorder le pardon aux prisonniers qu'ils "jugent aptes à bénéficier d'une telle mesure". Un geste qui s’inscrit notamment dans le sillage de celui de Jean-Paul II en 2000.
En Irak, le dialogue entre chrétiens et chiites se poursuit
Deux ans après le voyage historique du pape François en Irak en mars 2020, une conférence se déroulera entre Bagdad et la ville sainte chiite de Nadjaf et sera l'occasion de rencontres entre les autorités catholiques et chiites. Il y a deux ans, le pape argentin avait été le premier pontife à poser le pied en Irak. Il avait alors rencontré à Nadjaf l'ayatollah ali al Sistani, l’une des plus hautes figures du monde chiite.