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On trouve dans la Bible bien des appels à la consolation. Le psalmiste prie avec abandon et confiance : "Quand les pensées s’agitent en foule au dedans de moi, Tes consolations réjouissent mon âme" (Ps 93). Dieu dit de lui-même : "C’est moi, oui, c’est moi qui vous console" (Is 51, 12). Il promet : "Je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai "(Jr 31, 13).
Saint Ignace de Loyola a largement approfondi dans ses enseignements le duo désolation-consolation. "J’appelle consolation toute augmentation d’espérance, de foi et de charité, et toute allégresse intérieure qui appelle et attire aux choses célestes et au bonheur de l’âme en la proposant et la pacifiant". (Exercice spirituel nr 316)
Un mouvement qui touche au plus profond de l’âme
Pour le jésuite, la consolation est le signe que l’on est en train de trouver le chemin vers Dieu. Elle n’est pas un état, mais un mouvement. À la fin de sa vie, le fondateur des jésuites confiait même qu’il ne pouvait vivre "sans consolation, c’est-à-dire sans éprouver en son âme quelque chose qui ne venait et ne pouvait venir de lui-même, mais avait sa source en Dieu seul." À l’inverse, la désolation, marque que l'on s'éloigne de Dieu, même malgré soi. Cet égarement se manifeste par une tristesse, un sentiment de déchirement intérieur, de découragement ou de repli sur soi.
Saint Augustin, Thérèse d’Avila, le curé d’Ars, Charles de Foucauld, François de Sales et d’autres grands saints ont bien compris que la consolation est un mouvement intime qui touche au plus profond de l’âme, son centre, c’est-à-dire Dieu :