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Le jour où le père Popieluszko est devenu le symbole de la victoire du bien sur le mal

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JERZY POPIEŁUSZKO
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Marzena Devoud - publié le 02/11/22
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C’était le samedi 3 novembre 1984, en fin de matinée. Des centaines de milliers de personnes se sont massées autour de l'église Saint-Stanislas de Varsovie, en Pologne, pour dire adieu au père Jerzy Popieluszko. Enlevé par la police politique et torturé, il est finalement battu à mort le 19 octobre 1984. Le jour de ses funérailles, ce martyr est devenu le symbole de la liberté face au totalitarisme, et de l’amour face à la violence.

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C'était il y a 38 ans. Ils sont environ 800.000 à se retrouver le samedi 3 novembre 1984 à Varsovie (Pologne), malgré les contraintes du régime communiste de l’époque : c’est le plus grand rassemblement que connaît la Pologne depuis la dernière visite du pape Jean Paul II, en juin 1983. Dès l’aube, dans le froid déjà hivernal, la foule commence à converger vers l’église Saint-Stanislas de la ville. Elle rejoint ceux qui ont prié toute la nuit auprès du cercueil du père Jerzy Popieluszko, 37 ans, prêtre assassiné cruellement par la police secrète communiste le 19 octobre 1984. Nombreux, au risque de représailles, arborent des banderoles avec l'emblème de Solidarnosc, le syndicat dissous et interdit par le régime. Au cours de la messe, diffusée par des haut-parleurs, le père Bogucki, curé de la paroisse dont le père Jerzy Popieluszko était le vicaire, déclare en voyant la foule immense : "Il semble que j'aie devant moi toute la Pologne, la vraie Pologne qui croit en Dieu, qui veut sa liberté et son identité nationale." Le prêtre assure ensuite que les messes mensuelles "pour la patrie" continueraient à être célébrées. Ces messes fameuses, dites par le père Popieluszko, celles qui ont fait sa renommée et qui ont exaspéré les autorités politiques.

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