Le 16 octobre, le Secrétariat pour le synode, instance vaticane qui organise tous les synodes au nom du Pape, annonçait que la session de la réunion des évêques se tiendrait en deux temps. L’un en octobre 2023, comme prévu, l’autre un an plus tard. Une manière de rendre le chemin encore plus synodal puisque ce laps de temps supplémentaire doit permettre un aller-retour entre Rome et tous les fidèles. "Un cheminement dans le cheminement" indique le communiqué, pour que tous expérimentent la "dimension processuelle" (sic) du synode.
Car c’est bien un des enjeux de la réflexion que le pape François a voulue pour l’Église universelle, que chaque fidèle se sente concerné. Une gageure dont le succès demeure mitigé. Dans la plupart des pays occidentaux, moins de 10% des pratiquants ont répondu à l’appel en formant des groupes de parole. Sans compter que le public en question n’est pas toujours très jeune.
Investir les réseaux sociaux
Le risque de perdre les fidèles, pour lesquels le synode est une réalité éloignée et même parfois le lieu de revendications qui ne sont pas les leurs, est d’autant plus important que le processus est entré dans sa phase continentale. Par définition, les questions deviennent moins concrètes.
Le Secrétariat pour le synode a donc décidé d’agir, en investissant notamment les réseaux sociaux. Peut-être avec l’idée de se rapprocher des jeunes qui en sont friands. En particulier, la chaîne YouTube "Synod-va". Les différentes personnes travaillant pour le synode prennent ainsi quelques minutes – jamais plus de cinq minutes – pour rendre compte de leur mission et donner des clefs pour comprendre les enjeux d’un tel événement, et ce dans plusieurs langues.
retranscrire l'état d'esprit
Alors que les experts mandatés pour écrire une synthèse des documents envoyés par chaque conférence épiscopale se réunissaient au début du mois, le service de communication a proposé quelques vidéos dans lesquels ceux-ci donnent leur état d’esprit. Une autre, qui prend plus de recul, présente le père Philippe Bordeyne, ancien recteur de l’Institut Catholique de Paris. Il explique les liens entre synodalité et famille, un sujet sur lequel il a beaucoup travaillé.
Pour ceux qui voudront s’informer davantage, la chaîne YouTube diffuse aussi les discours officiels liés au Synode, notamment, à la fin du mois d’août, le lancement de la phase continentale par les cardinaux Hollerich et Grech, respectivement rapporteur général et secrétaire général du Synode des évêques. Pour les plus gourmands, une fois abonnés sur YouTube, il restera à découvrir les pages Facebook et Instagram pour ne rien rater de ce long chemin vers plus de synodalité !