Seize ans pile après la mort de Carlo Acutis, mercredi 12 octobre, une relique de l’adolescent italien va être installée au cœur d’un pensionnat de garçons à Saint-Bonnet de Galaure, dans la Drôme. Une première en France et un signe très fort pour ces collégiens et lycéens qui pourront prier près du "geek de Dieu".
Campagne de dons de Noël
Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu.
Et ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
C’est inédit en France. Une relique de premier ordre de Carlo Acutis, le jeune bienheureux italien mort à l’âge de 15 ans le 12 octobre 2006, va être installée dans la Drôme, dans la chapelle du lycée Notre-Dame de la Galaure, situé à Saint-Bonnet de Galaure, à quelques kilomètres du village natal de Marthe Robin, où sont accueillis près de 1.000 élèves, dont de nombreux pensionnaires.
Un "incroyable signe" pour le directeur de l’établissement, Benoît Murys qui a raconté à Aleteia la genèse de cette arrivée. "À l’automne 2021, un ami des foyers de charité a été mis en relation avec la mère de Carlo Acutis qui lui fait part de son souhait : donner une relique de son fils à un foyer de charité qui héberge un établissement scolaire de garçons pour accompagner et soutenir les jeunes". Ce dernier a alors pris contact avec le directeur du collège Saint-Bonnet et du lycée Notre-Dame de la Galaure où sont scolarisés dans la Drôme, près de 1.000 élèves dont 400 lycéens, les garçons sur le site de Saint-Bonnet de Galaure et les filles sur celui de Châteauneuf-de-Galaure (à 4 kilomètres à peine). "J’ai contacté dans la foulée l'évêque de Valence, Mgr Pierre-Yves Michel, pour avoir son avis et son autorisation", confie-t-il à Aleteia. "ll nous a fait part de son enthousiasme."
Une relique de premier ordre
Le directeur, qui entame sa onzième rentrée, a ensuite rassemblé son conseil pastoral pour décider de la démarche à suivre. La date déjà, qui semble évidente, celle du 12 octobre, jour de fête du bienheureux et tombant, en cette année 2022, un mercredi, "permettant ainsi à tous les élèves de venir se recueillir devant les reliques". Le reliquaire ensuite, dont la réalisation a été confiée à un artiste sculpteur contemporain, spécialiste d’art religieux, Stéphane Morit, qui habite près du Puy-en-Velay. "Le reliquaire sera livré fin septembre", reprend-t-il. "Nous n’avons pas encore de photo car nous souhaitons garder la surprise pour nos élèves, mais il sera en “altuglas” retro éclairé, avec une impression laser du portrait de Carlo Acutis. La relique sera installée sur son cœur". "Cette relique de premier ordre, confiée par la mère de Carlo, est un fragment de son corps", précise encore le directeur qui la garde précieusement dans son coffre depuis décembre dernier.
Chapelle du bienheureux Carlo Acutis
Le lycée Notre-Dame de la Galaure possède en son sein une chapelle, construite en 1986, mais qui ne portait pas encore de nom particulier. L'occasion est ainsi toute trouvée : lors de la messe d'installation de la relique, mercredi 12 octobre, présidée par l'évêque de Valence, elle sera ainsi baptisée "chapelle du bienheureux Carlo Acutis". La chapelle étant trop petite pour accueillir tous les élèves et toutes leurs familles à la messe de 11h30, le conseil pastoral de l’école a décidé de faire venir toutes les écoles de Châteauneuf-de-Galaure, par classes, en amont dans la matinée, "afin que chaque élève puisse se recueillir devant les reliques".
La messe ne sera ensuite ouverte qu’aux élèves du lycée "faute de place et pour des raisons de sécurité", précise encore le directeur. "Mais le conseil pastoral va se réunir de nouveau prochainement afin de voir comment ouvrir le lieu aux familles, aux riverains puis à un public plus large." Sans doute seront-ils en effet nombreux ceux qui voudront prier Carlo Acutis, notamment des adolescents touchés par son message si moderne et si plein d’espérance.
Encore un peu d’organisation nécessaire donc pour prendre acte de ces grâces à venir. "C’est vraiment une grande joie d’accueillir sur notre site cette figure de saint contemporain", conclut, ému, le directeur. "Nous sommes très heureux pour nos jeunes qui vont ainsi avoir un modèle qui leur ressemble, quel cadeau !"