Alors que le mois d’août a été marqué par une nouvelle vague de violences au Mexique, l’Église catholique dans le pays n’est pas épargnée. Vers 8 heures du matin lundi 29 août, des criminels ont pénétré dans l’église Santos de América, au sud de Mexico. Ils ont ligoté le curé, le père Jóse Luis Pérez, ainsi qu’un groupe de séminaristes qui entraient à ce moment-là dans l’église. "Ils ont profité du fait que la paroisse ouvre ses portes à cette heure-ci pour la messe", a indiqué le curé de la paroisse à ACI Prensa. "Ils ont volé toutes les choses que nous avions ici", a-t-il déploré.
Quelques jours auparavant, la paroisse de San Lorenzo Diácono y Mártir, à un peu plus de 3 kilomètres de la paroisse Santos de América, avait également subi un vol. Le curé de cette paroisse, le père Julio Saucedo, a expliqué que les criminels ont réussi à faire un trou dans l'un des murs de l’église le samedi 20 août. À l’intérieur, ils ont cassé deux tirelires et ont pris l'argent, en plus de casser des fenêtres dans l'église.
La liberté de culte au Mexique est minée et gravement menacée par le crime organisé.
Pour mémoire, le Mexique est considéré comme particulièrement dangereux pour les prêtres. "La liberté de culte au Mexique est minée et gravement menacée par le crime organisé", affirmait en 2018 le père Sergio Omar, directeur du portail de nouvelles catholiques CCM, dans un entretien diffusé par l’Aide à l’Église en détresse (AED). "À l’heure actuelle, il existe un grand manque de respect pour l’autorité : des catholiques qui disent du mal du Pape, des évêques… Dans un tel environnement, le respect devient très difficile", avait rappelé avec justesse auprès d’Aleteia Mgr Rogelio Cabrera López, président de la Conférence de l’épiscopat mexicain. "On commence par une agression verbale, qui se termine par une agression physique. Il s’agit d’une des clés de voûte pour obtenir la paix au Mexique : changer cette culture de la communication qui nous fait tant de mal. On ne résout pas les problèmes avec des insultes et les attaques faites aux autorités ne les aideront pas à améliorer la situation."