112 devises pontificales
La prophétie de saint Malachie, dite aussi "prophétie des Papes", est un document eschatologique dont les premières traces remontent à la fin du XVIe siècle. Cette œuvre a été attribuée à saint Malachie d’Armagh, archevêque Irlandais mort à l'abbaye de Clairvaux en 1148. Le texte de six pages contient une liste de 112 devises pontificales, rédigées en latin, qui - selon certains ésotéristes - caractériseraient chacun des papes depuis Célestin II jusqu'au dernier pontife de l’Église.
Selon cette prophétie, la devise "De labore solis" (Du labeur du soleil) correspondrait au pontificat de Jean Paul II. Les passionnés d'ésotérisme ont supposé que cela faisait référence au nombre d’année que le pape polonais a siégé sur le trône de saint Pierre : 28 ans, ce qui correspond à un cycle solaire. Benoit XVI, l’avant-dernier de la liste, a hérité de la formule "De gloria olivae" (La gloire de l'Olivier). Faut-il y voir que le pape a été élu peu de temps après le Dimanche des Rameaux ?
Il ne reste aujourd'hui plus qu'une seule devise sur la fameuse liste de saint Malachie : "Petrus Romanus" (Pierre le Romain). Et elle serait de facto attribué au dernier pape de l'histoire de l'humanité, comme le laisse entendre le texte : "Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple." Comprenez que la ville de Rome sera détruite au même moment.
"Vous ne savez ni le jour ni l’heure"
Difficile à dire cependant si cette prophétie, qui n’est pas reconnue par l’Église et que la plupart des spécialistes estiment d’apocryphe, correspond bien au pape François. Des apocryphes de ce genre, plus ou moins ésotériques, ne sont pas rares. De plus, même si l’Église croit au don de prophétie et enseigne que par le baptême nous devenons tous prêtres, prophètes et rois, les prophéties ne visent pas à satisfaire une curiosité quant au futur, qui relèverait plutôt du manque d’espérance. Pour ce qui est de la fin des temps, il importe de se souvenir des paroles de Jésus, dans la parabole des vierges folles et des vierges sages : "Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure"(Mt 25, 13). C’est dans ce sens que le Catéchisme de l’Église Catholique nous enseigne :