Le moins que l’on puisse dire sur la naissance de Gisèle de Bavière, c’est qu’elle ne fut pas de tout repos. Née en 985, elle est la fille de l’ambitieux Henri II de Bavière dit le Querelleur, prince des ottoniens. Comme son nom l’indique, il déclenche souvent des conflits afin d’assouvir sa soif de pouvoir. Mais grâce à sa mère, Gisèle reçoit une éducation chrétienne de la part de l’évêque Wolfgang de Ratisbonne. Elle développe une foi ancrée ainsi qu’un désir intense de propager l’amour du Christ.
À la mort de son père, Gisèle est très vite mariée à Étienne Ier, grand prince hongrois. Celui-ci, toujours d’humeur joyeuse, partage sa grande piété. Il compte bien propager le christianisme dans son royaume lorsqu’il devient le premier roi de Hongrie. Les deux époux s’allient et œuvrent pour fonder de nouveaux évêchés, construire de nouvelles églises et faire venir de nombreux missionnaires afin de propager le nom du Christ. Ils sont également les parents du très pieux saint Émeric.
À la mort d’Étienne en 1038, Gisèle se retrouve à la merci du successeur de son mari. Elle se retire alors en Bavière, dans l’abbaye bénédictine de Niedenburg à Passau où elle prend le voile et y demeure jusqu’à la fin de sa vie.