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C’est la première et la dernière fois qu’il s’adressait à la presse. Ce vendredi 29 avril, à un peu plus de deux semaines de la canonisation de Charles de Foucauld, Charle s’est exprimé pour la première fois publiquement sur le miracle dont il a été l’objet le 30 novembre 2016 dans le lieu même où le miracle a eu lieu, la chapelle de l’institution Saint-Louis de Saumur. Travaillant alors sur la charpente d’une chapelle à Saumur, il a fait une chute vertigineuse et a fini empalé sur un banc, un morceau de bois lui transperçant le côté. Sorti totalement indemne de ce drame, le jeune homme, non croyant, a accepté que l’Église lance une procédure de reconnaissance de miracle. « Étant donné que je n’avais rien, si ce que j’avais vécu pouvait servir à Charles de Foucauld je me suis dit : “Essayons alors !” », a-t-il confié à Aleteia lors d’un entretien.
Une chute à 60 km/h
Également présent à ce rendez-vous Mgr Ardura, postulateur de la cause auprès du Saint-Siège, a rappelé quelques données frappantes autour de ce miracle qui aurait pu s’avérer être un drame. Charle a fait une chute de de 14,5 mètres et sa chute a duré 1,8 seconde. « Il est arrivé sur un banc à la vitesse 60 km/h », a-t-il expliqué. Sous la violence du choc le banc a explosé. Et Charle a été empalé.
Curé de la paroisse du bienheureux Charles de Foucauld de Saumur en 2016, le père Vincent Artarit a quant à lui rappelé le contexte qui entoure ce miracle : le miracle a eu lieu l’année du centenaire de la mort du bienheureux Charles de Foucauld et, tout au long de ces mois, les fidèles de sa paroisse mais aussi partout dans le monde, des croyants, prêtres et religieux ont prié pour obtenir un miracle par son intercession. Et plus particulièrement lors d’une neuvaine précédent le jour de la mort de Charles de Foucauld, le 1er décembre 2016. « Il est tombé à l’heure des premières vêpres, qui introduit le lendemain », détaille-t-il. « Liturgiquement, il est tombé le jour de la fête de Charles de Foucauld, le 1er décembre. »
C’est la femme de François Asselin, le dirigeant de l’entreprise dans laquelle travaille Charle, qui l’a prévenu de l’accident. Dans la foulée il envoie alors des centaines de sms afin d’inviter chacun à prier pour Charle. Lorsque François Asselin se rend au chevet de Charle et le voit en bonne santé, trois jours à peine après sa chute, c’est le soulagement. Et l’interrogation. « Quand une telle catastrophe se finit bien, on a envie d’oublier, de remercier et de passer à autre chose », raconte François Asselin. Mais trop de signes lui évoquent la présence, l’intercession de Charles de Foucauld. Un peu plus de six ans plus tard et la reconnaissance d’un miracle par l’Église, Charles de Foucauld s’apprête à devenir saint.