Outre le débat de l'entre-deux-tour de la présidentielle et les suites du rapport de la Ciase, les évêques de France ont abordé ce jeudi 21 avril avec le chef de l’Église catholique la mise en application des dispositions du motu proprio Traditionis Custodes restreignant les possibilités de célébration de la messe tridentine.
Le Pape a rappelé "avec force" que le décret exemptant les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) des dispositions du motu proprio était bien le sien. En février dernier, François avait reçu deux responsables de cette fraternité et leur avait expliqué qu’elle n’était pas concernée par son motu proprio de juillet 2021. "Il a beaucoup insisté sur le deuxième paragraphe", indiquent les évêques. Celui-ci explique que les membres de la Fraternité Saint-Pierre n’ont la faculté de célébrer la messe et les sacrements selon le Missel de 1962 que dans leurs églises et oratoires propres.
Pas d'extension du décret à d'autres instituts
Aux évêques français, le Pape n’a par ailleurs pas parlé d’une possible extension du décret à d’autres instituts. Rappelant l’autorité de l’évêque dans l’évaluation des situations, le pape François a en outre insisté sur la nécessité que tous les prêtres acceptent de concélébrer, au "moins pour la messe chrismale". Cette messe, qui a lieu durant le Semaine sainte, est notamment l’occasion pour les prêtres de renouveler leurs promesses sacerdotales autour de l’évêque du lieu et de manifester l’unité de l’Église catholique.
Lors de leurs échanges, le pape et la présidence de la CEF n’ont pas évoqué l’initiative de "La Voie romaine", ces mères de prêtres attachées au rite tridentin qui marchent actuellement de Paris à Rome. Le 4 mai prochain, elles comptent saluer le pape François à la fin de sa catéchèse du mercredi matin et lui demander de revenir sur son motu proprio.