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"Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai dû mal à gérer mes émotions. Je ne sais pas si je suis trop spontanée ou trop excessive, mais souvent j’explose et je m’en prends à une personne qui se trouve en face de moi ou, plus facile, sur les réseaux sociaux. Sous n’importe quel prétexte, je suis capable de déverser des commentaires blessants sans savoir vraiment pourquoi, si ce n’est pas pour le petit plaisir (conscient ou inconscient, je ne sais pas...) d’écraser l’autre peu importe le sujet : politique, sociétal ou religieux... Alors pour ce carême, je vais essayer de m’abstenir de tout commentaire négatif sur les réseaux", confie à Aleteia, Chloé, 37 ans, célibataire, travaillant comme infirmière dans un hôpital nantais.
A quoi bon jeûner si c’est pour dévorer ton frère ?
Si Chloé est si déterminée à relever le défi, c’est parce que l’année dernière, elle est tombée sur un article résumant la pensée de saint Jean Chrysostome sur le sens du jeûne dont la valeur ne consiste pas simplement à éviter certains aliments, mais à renoncer à tous les comportements, les pensées et les désirs condamnables. "Je me souviens de cette phrase : Tu dois jeûner par la bouche, mais aussi éviter de dire quoi que ce soit qui puisse blesser une autre personne. Parce qu’à quoi bon jeûner si c’est pour dévorer ton frère ? En la lisant, je me suis rendue compte que le péché pouvait venir des propos désagréables postés sur Facebook", explique Chloé souhaitant considérer ce temps de carême comme un point de départ pour changer son regard sur l’autre, de respecter mieux sa façon de penser, qu’il soit un proche ou juste un internaute croisé dans des groupes de discussion.