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L’Ukraine nous désespère. Ce conflit montre que les chrétiens se comportent comme les autres, ne tirent pas plus de leçons que les peuples dont la vérité n’éclaire point les mœurs et le jugement. Dans l’orthodoxie, ce monde illisible à nos yeux, christianisme et nationalisme sont reliés par le culte du territoire. Celui-ci est à l’orthodoxie ce que la vodka est à la boisson : c’est fort mais ça devient vite une faiblesse si on en est esclave. En Ukraine, les orthodoxes sont divisés. Les uns adhèrent au patriarcat de Moscou, les autres à l'Église orthodoxe indépendante dite "autocéphale" reconnue en 2018 par le patriarche Bartholomée de Constantinople. Cet acte mit fin à plus de 300 ans de tutelle religieuse russe. Le patriarche Kirill, son alter ego moscovite, prit ce Blitzkrieg en pleine barbe. Il dénonça un schisme. Avant les blindés poutiniens, l’Ukraine était déjà un terrain d’affrontement dans la guerre froide entre les deux capitales orthodoxes, Moscou, la plus puissante, et Constantinople, la plus prestigieuse. La guerre fit subir à Kirill un nouvel affront, infligé cette fois par ses propres troupes.