1Des menaces sur le patrimoine spirituel de Kiev ?
Alors que Kiev se prépare à une attaque potentielle des forces russes, plusieurs sites religieux importants pourraient être menacés. Associated Press qualifie la capitale ukrainienne de "cœur spirituel" du pays, abritant des sanctuaires orthodoxes remontant à près de 1.000 ans, à l'aube du christianisme dans la région. Parmi ceux-ci figurent la cathédrale Sainte-Sophie, le monastère des Grottes, le monastère Saint-Michel et l'église Saint-André. Ces points de repère sont importants à la fois pour l'Église orthodoxe ukrainienne et l'Église orthodoxe russe. Rien ne confirme pour l'instant que la Russie vise des sites religieux. Toutefois, une cathédrale de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, a été endommagée lors de récentes attaques. "L'idée que le principal symbole qui se dresse dans votre ville depuis 1.000 ans puisse être menacé ou détruit est très effrayante", a déclaré un chercheur interrogé pour l'article.
2Le Patriarche orthodoxe d’Alexandrie dénonce la dérive "impériale" de Vladimir Poutine
Le patriarche d’Alexandrie, Théodore II, exprime sa ferme opposition à l’offensive russe en Ukraine. Interrogé par la radio publique grecque ERT, il critique avec fermeté le président russe Vladimir Poutine, qu’il avait personnellement rencontré à plusieurs reprises. "Je sais qu’il a de la piété pour l’Eglise, pour l’orthodoxie. Mais tout ceci a disparu", regrette le patriarche. "Vous ne pouvez pas dire que vous aimez Dieu et tuer des gens", s’attriste-t-il, ému par le sort de l’Ukraine où il a vécu plusieurs années. "Poutine croit qu’il est l’empereur de notre temps", dénonce-t-il, en expliquant que "quand vous êtes très fort, vous devenez ivre de pouvoir, cela vous fait oublier que vous êtes humain". Ses déclarations s’inscrivent aussi dans les déchirures actuelles du monde orthodoxe. Le patriarcat d’Alexandrie traverse en effet une profonde crise avec le patriarcat de Moscou en raison de conflits de juridiction sur les paroisses orthodoxes du continent africain.
3Grande-Bretagne : des évêques demandent au gouvernement d’accueillir des réfugiés ukrainiens
Huit évêques d'Angleterre et du Pays de Galles - dont l'éparque ukrainien Kenneth Nowakowski - demandent à la ministre des Affaires étrangères Liz Truss d'offrir "un refuge aux personnes qui sont contraintes de fuir leur foyer" en Ukraine. C’est un devoir moral pour le Royaume-Uni, soulignent-ils. D’après The Tablet, la communauté catholique ukrainienne est en effet une partie importante de l'Église du pays. Et beaucoup d’entre eux ont des membres de leur famille et des amis restés en Ukraine. Les évêques appellent aussi la communauté internationale à agir "pour mettre un terme immédiat à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et faire tout son possible pour protéger les hommes, les femmes et les enfants innocents". Ils s’inquiètent de la menace que représente le conflit pour tout le continent européen.
4Visite du pape François en RDC : la joie des évêques congolais
"L’importance d’une telle visite est évidente dans la mesure où le Pape vient raffermir dans la foi les fidèles catholiques en RDC et raviver l’espérance du peuple congolais qui a besoin de la paix, de la sécurité et du bien-être.” Les évêques de la Cenco, la Conférence épiscopale nationale congolaise, ont exprimé leur joie après l’annonce de la visite du Pape François qui aura lieu du 2 au 5 juillet 2022. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a appelé à une mobilisation massive et généreuse : “que la visite papale soit vraiment pour tous une occasion de communion, de réconciliation et de conversion.” Des parlementaires catholiques qui étaient à Rome au moment de l’annonce se sont réjouis de ce voyage. Cela faisait 37 ans qu’un pape ne s’était pas rendu en RDC. Le dernier voyage en date est celui de saint Jean Paul II en 1985, dans ce pays qui s’appelait alors le Zaïre.
5Gravement blessé il y a un an, le nouvel évêque de Rumbek (Soudan du Sud) ordonné le 25 mars
Le 26 avril dernier, le père Christian Carlassare, missionnaire italien nommé quelques semaines plutôt évêque du diocèse de Rumbek (Soudan du Sud) par le pape François, a été victime d’une agression. Atteint d’une balle dans la jambe pendant la nuit par un agresseur, il en est heureusement sorti indemne. Une enquête a été menée par les autorités : elle a montré que le prêtre combonien a en fait été la victime d’un complot ourdi par le coordinateur de son propre diocèse, le père John Mathiang Machol. Ce dernier, qui nie les faits, aurait essayé de se débarrasser de son futur supérieur afin d’être nommé à sa place. Le 25 mars prochain, le père Carlassare va enfin être ordonné évêque de Rumbek. Celui qui va alors devenir le plus jeune évêque du monde à l’âge de 44 ans a déclaré avoir totalement pardonné à ses agresseurs et avoir beaucoup appris de cette mésaventure.