Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Lundi 14 février 2022
1 - Le Saint-Suaire bientôt visible dans plusieurs pays ?
2 - La roulette russe ou le dilemme œcuménique du Pape en Russie
3 - Le catholicisme doit cesser d'être une contre-culture
4 - Abus sexuels : "Je ne savais pas" ne peut plus être une excuse
5 - Un drone pour apporter Lourdes aux malades en temps de Covid
1Le Saint-Suaire bientôt visible dans plusieurs pays ?
Le Saint-Suaire – célèbre linceul qui selon la tradition a entouré le corps de Jésus au tombeau – ou du moins une copie certifiée, sera bientôt à Washington. Après deux ans de projet, le tissu a été fabriqué à partir de graines de lin pures, sans contamination chimique, semblables à celles qui existaient à l’époque du Christ. Des copies iront également en France à Chambéry, en Égypte, au patriarcat de Moscou en Russie, et en Espagne. L’original du Saint-Suaire, lui, reste à Turin dans le nord de l’Italie, où il est conservé depuis le XVIe siècle. Il est le tissu ancien le plus étudié au monde.
2La roulette russe ou le dilemme œcuménique du Pape en Russie
"Les gens disent que si le pape vient en Ukraine, la guerre prendra fin", a déclaré l'archevêque Sviatoslav Shevchuk, chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne. Mais pour The Pillar, la situation pose un dilemme au Vatican. Le média américain fait remarquer que si le pape François a dénoncé plusieurs fois la "folie de la guerre", il n’a pas prononcé le nom de la Russie. Le pontife argentin n’a pas non plus caché sa volonté de rencontrer une seconde fois le patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou. Or, la crise – avec le spectre d’une invasion russe de l'Ukraine et d’une absorption de l’Église ukrainienne par l’Église russe – pourrait bel et bien geler ses plans et avoir de fâcheuses répercussions œcuméniques.
3Le catholicisme doit cesser d'être une contre-culture
Que signifie "catholique" aujourd’hui ? se demande le théologien tchèque Tomáš Halík. Dans cette réflexion, il invite à faire une constante distinction entre "l’Église militante" - qui est sur la terre - et "l’Église triomphante", qui est celle du Ciel. Il s’agit de lutter contre la tentation du triomphalisme, dont l’un des dérivés est le cléricalisme. Il invite aussi à prendre ses distances par rapport à un catholicisme qui se positionne dans une "guerre culturelle". Dieu est plus grand que la pratique religieuse, souligne-t-il encore, en engageant à toujours chercher, au risque de traverser des crises devant des questions "qui vont au-delà des réponses catéchétiques offertes par la tradition".
4Abus sexuels : "Je ne savais pas" ne peut plus être une excuse
Juan Carlos Cruz, une des victimes des abus perpétrés par l'ex-prêtre chilien Fernando Karadima, et membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a réagi à la réponse de Benoît XVI au rapport de Munich. Alors que le pape émérite assure qu’il n’était pas au courant qu’un prêtre transféré dans son diocèse était un abuseur, "nous ne pouvons pas nous cacher derrière cet argument stupide", a déclaré Juan Carlos Cruz. C'est une excuse qui ne peut plus fonctionner et "cela n'aurait jamais dû fonctionner, même en l'absence de protocoles", insiste-t-il. Bien que l'Église catholique ait fait de "bons progrès" pour affronter les abus, il déplore que la culture "de dissimulation" soit "toujours bien vivante".
5Un drone pour apporter Lourdes aux malades en temps de Covid
Permettre aux malades de venir à Lourdes malgré les confinements. C’est le pari d’un jeune bénévole de l'Ordre de Malte, Célian de La Rochefoucauld, qui a créé un pèlerinage virtuel vers l'un des sanctuaires mariaux les plus visités au monde. L'entrepreneur trentenaire, fort de ses compétences en photographie de drone et en caméra 3D, a réalisé des images à 360 degrés des rues et des églises vides du sanctuaire afin de "rendre le patrimoine accessible à tous", y compris aux personnes handicapées. Un pèlerinage virtuel visionné 53.000 fois depuis 162 pays, en un an. Mais qui ne remplacera jamais un pèlerinage réel sur les lieux, estime son créateur.