1La stratégique du Vatican sur le suicide assisté
Pour éviter que l’Italie légifère en faveur de l’euthanasie, le Vatican pousse-t-il en faveur d’une loi encadrant le suicide assisté ? C’est ce que met en exergue un article de La Croix. Alors que les parlementaires italiens doivent se saisir de la question de la fin de vie, deux options, en opposition avec la doctrine de l’Église catholique, sont sur la table. Dans un article publié par la revue jésuite La Civiltà Cattolica, le père Casalone, membre de l’Académie pontificale pour la vie, estime qu’il vaut mieux se résoudre à soutenir le projet de loi donnant un cadre restreint au suicide assisté. Cette stratégie du moindre mal, qui serait assumée par la secrétairerie d’État du Saint-Siège, n’impliquerait pas un renoncement de l’Église sur les questions de bioéthique mais acterait plutôt le fait qu’elle n’est plus en capacité “de s’imposer par un rapport de force ou de se faire entendre par ses arguments classiques”, écrit le correspondant à Rome du quotidien français.
2La Chine promeut « l’athéisme scientifique »
La culture chinoise a toujours été non-religieuse : c’est la thèse que défend un ouvrage censé prochainement intégrer le corpus des établissements scolaires et institutionnels en Chine, à l’initiative du Parti communiste chinois. Rédigé par un universitaire nommé Li Shen, le livre impose une relecture de l’histoire religieuse du pays à la lumière des enseignements de Karl Marx et des récentes directives du Grand Timonier Xi Jinping. L’ouvrage se veut une critique en règle de l’impact négatif des religions sur la société chinoise – il contient entre autres une « preuve de la non-existence de Dieu » – et légitime les politiques de contrôle et de sinisation des religions adoptées récemment par le gouvernement chinois. Contre ces dernières, Li Shen promeut un confucianisme pensé « comme une forme d’athéisme ».
3Les populations religieuses augmentent plus vite que les athées dans le monde
Bien qu'il y ait une augmentation du nombre global des personnes athées dans le monde, l'organisation Lifeway Research, basée à Nashville (États-Unis), a constaté que la population des personnes religieuses augmentait plus rapidement que celle des personnes non croyantes. Ainsi, les données ont révélé qu'entre 2000 et 2022, la population des personnes qui adhèrent à une religion a augmenté de 1,27 %. Sur la même période, le nombre d'athées a seulement progressé de 0,18 %. L'étude a également mis en évidence l'augmentation du nombre de chrétiens, notamment les évangéliques et les pentecôtistes-charismatiques qui connaissent la croissance la plus rapide (environ 1,8 %). En outre, le christianisme semble s'épanouir le plus rapidement dans les pays de l'hémisphère sud.
5Une théologienne appelle à repenser le vœu d'obéissance religieuse
La théologienne péruvienne Rocio Figueroa estime que le vœu d'obéissance n’est pas bien défini dans l’Église et que cela a pu permettre le développement d’abus ou de mauvais traitements à l’égard des religieuses. Elle pointe notamment du doigt la façon dont saint Ignace de Loyola a décrit une "une obéissance aveugle". “Nous devons trouver un nouveau modèle pour l'exercice de l'autorité”, insiste-t-elle, soulignant le fait que l’obéissance ne doit pas être “la soumission de votre volonté et de votre pensée." "Ce sera peut-être plus désordonné, il y aura plus de discussions, mais c'est la société humaine, c'est une famille. On discute des choses", juge-t-elle.
5Le pape François préface un livre entretien sur un ancien mafieux repenti
“On ne doit jamais réduire l’autre à son erreur”. Voilà ce que le pape François écrit dans la préface de Passons à l’autre rive. Ce livre de Don Benito Giorgetta, curé de San Timoteo à Termoli, regroupe des entretiens avec Luigi Bonaventura, un ancien mafieux repenti devenu collaborateur de la justice. Dans cet ouvrage - également postfacé par Don Luigi Ciotta, fondateur de l’association “Libera” qui lutte contre les abus de la mafia dans toute l’Italie -, le successeur de Pierre insiste sur la “correction fraternelle”, celle qui dit de “ne pas reprocher aux autres leurs péchés, mais, en étant leur prochain, les aider à les surmonter, en marchant ensemble vers la guérison ou vers son commencement.” Répondant de manière pratique et concrète à la question : “sauver son prochain”, il invite à faire le premier pas, pour ne pas laisser seul celui qui “a agi de façon criminelle” mais plutôt pour l’aider à “passer à l’autre rive.”