À partir du 15 décembre, l'expérience immersive "Éternelle Notre-Dame", devrait éblouir les visiteurs. Cette expédition en réalité virtuelle fait voyager dans le temps et l'espace pour découvrir Notre-Dame de Paris sous un nouveau jour depuis sa construction jusqu'à la restauration de Viollet-le-Duc et son terrible incendie. Un spectacle historique et spirituel qui ne laisse pas indifférent.
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C’est un voyage immersif unique qui va en éblouir plus d’un. Une remontée dans le temps et l’espace difficilement imaginable si on ne la vit pas. À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, et muni d’un petit sac à dos technique, les spectateurs peuvent pénétrer à l’intérieur de Notre-Dame comme s’ils y étaient physiquement. Un voyage rendu possible grâce à la technologie de pointe de la société Emissive, créatrice des formats inédits que sont les "expéditions immersives" avec la collaboration d'Amaclio Productions, spécialisée dans la production de spectacles hors-norme.
Se déplacer physiquement dans Notre-Dame
Dans une grande salle vide, cinquante personnes sont ainsi invitées à déambuler librement. Une fois le casque posé sur les yeux, le voyage commence. Comme une véritable machine à remonter le temps, le visiteur se retrouve tout à coup dans les rues médiévales de Paris. Il fait nuit et près de lui se trouve un compagnon du devoir qui, tout au long du voyage, accompagne le visiteur à travers les siècles et les lieux pour explorer les différentes époques de Notre-Dame. Un tour sur soi à 360° et l’on découvre la rue Neuve mais aussi la façade de Notre-Dame de Paris, dont le chantier n’est pas encore terminé. Quelques pas en avant et l’on s’approche de la façade quelque peu dissimulée par les maisons à pans de bois qui envahissent le parvis. Durant l’expédition, un second personnage nous accueille, Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris et confesseur du roi saint Louis, fier de présenter sa cathédrale.
Tout le voyage se déroule ainsi. Comme une déambulation au cœur du chantier Notre-Dame depuis sa construction jusqu’à l’incendie qui a ravagé la toiture. On marche, on se retourne, on se penche, on tangue, on évite les obstacles… Quelques instants passés devant le portail du Jugement dernier pour rappeler la promesse du Salut accordée à tous les Hommes, et nous voilà immergés à l’intérieur de l’édifice au temps des bâtisseurs. Quelques pas à l’extérieur et l’on découvre les compagnons du devoir, au pied de l’édifice, en train de tailler les pierres qui serviront à élever Notre-Dame toujours plus haut. On ne se fait pas prier pour monter sur les échafaudages (sans ressentir quelque peu le vertige) pour découvrir d’un peu plus près la dentelle de pierre qui servira à accueillir les vitraux des trois grandes roses de Notre-Dame.
Après quelques minutes éblouissantes à les admirer pour y découvrir toute la puissance du message spirituel, nous voilà dans l’espace le plus sacré de Notre-Dame : son chœur, aménagé comme à l’époque de saint Louis. Saint Louis, que l’on voit apparaître tout à coup, pieds nus, portant la couronne d’épines qu’il dépose sur l’autel dans un geste de recueillement. Un autel modeste qui sera ensuite remplacé par Louis XIV selon le vœu de son père. De ce nouvel aménagement naîtra l’incroyable Pieta miraculeusement préservée de l’incendie et dont l’image éclatante, au milieu des flammes, reste gravée dans les mémoires. Viennent alors les clercs, qui pénètrent à l’intérieur de la clôture, prêts à célébrer la messe. Une clôture qui, aujourd’hui, a disparu mais que la reconstitution virtuelle permet d’apprécier avec un réalisme incroyable. Tout comme les mays de Notre-Dame que l’on voit tout à coup apparaître tout le long de la nef et qui nous laissent imaginer la beauté du décor au fil des siècles.
Le voyage se poursuit dans les hauteurs, sur la tribune de l’orgue, soutien musical indispensable à la liturgie mais aussi dans le cœur de la magnifique charpente, la "forêt", aujourd’hui disparue, que l’on a l’impression de toucher du bout des doigts. Viollet-le-Duc nous y attend et nous présente le projet de sa vie : sa nouvelle flèche imaginée dans l’esprit médiéval et qui va redonner à Notre-Dame toute sa verticalité. L’ascension se poursuit dans la tour nord au milieu des cloches puis sur le balcon, offrant une vue imprenable sur la capitale.
Un voyage spirituel au cœur d’une foi millénaire
Toute la magie de ce voyage dans le temps c’est cela : dépasser la simple force de notre imagination pour nous permettre de découvrir Notre-Dame au fil des siècles comme si nous y étions. Une véritable machine à remonter le temps qui fera, sans aucun doute, ressortir l’âme d’enfant qui se cache à l’intérieur de chacun, soutenu par un discours puissant où l’âme de Notre-Dame n’a pas été oubliée. "J’ai beaucoup aimé le texte qui accompagne ce voyage", confie ainsi Mgr Eric Aumonnier, représentant de l’évêque de Paris pour la reconstruction de Notre-Dame. "Il permet de comprendre pourquoi Notre-Dame a été construite et comment elle a évolué dans le temps, au service du culte et la prière des croyants."
Comme point final de cette pérégrination, nous voilà de nouveau au pied de la façade. Tout autour, les bâtisseurs millénaires se mêlent aux artisans d’aujourd’hui qui œuvrent à la restauration de Notre-Dame. Ils sont là pour assister au moment clé de ce voyage : la réouverture de la cathédrale. Car bien plus qu’un bâtiment de pierre, Notre-Dame est aussi et surtout un lieu traversé par l’Espérance des hommes qui l’ont marqué de leur foi. "Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira", dit alors l’évêque, en reprenant les paroles du Christ (Mt 7, 7), tandis qu’il tient, d’une main ferme, la clé qui s’apprête à ouvrir la cathédrale ressuscitée. "Cette expérience immersive, c’est cela", confie Bruno Seiller, qui a co-conçu le scénario. "Ouvrir une porte, celle de Notre-Dame, pour que les gens se ruent dans la cathédrale une fois qu’elle sera restaurée et quand la liturgie y resplendira de nouveau".
Présentée à partir du 15 janvier à l’Espace Grande Arche de la Défense, l’expérience immersive se poursuivra à partir de mars 2022 à la Conciergerie puis en septembre 2022 sous le parvis de Notre-Dame. Ouverte à tous les publics (mais déconseillé aux moins de 10 ans), cette expérience, au tarif plein de 30 euros, verra une partie de ses bénéfices reversée par le Groupe Orange, producteur de l'expérience, à l'Établissement public au profit de la restauration de Notre-Dame, faisant de chaque spectateur un donateur privilégié de la cathédrale. Elle est également accompagnée d'une petite exposition conçue par le diocèse de Paris présentant les grandes étapes de la construction de Notre-Dame et des éléments du patrimoine de la cathédrale comme des tableaux, des pièces d'orfèvrerie et des ornements liturgiques. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel : Éternelle Notre-Dame.