Marie et Joseph ont connu lors de leur fuite en Égypte l’exil, la persécution. Ils se sont retrouvés dans un pays où leur langue maternelle n’était pas parlée, ni leur culture appréciée ou leur religion comprise. Ils ont laissé derrière eux famille, communauté et maison et, dans leur voyage hâtif à travers la nuit, ont dû être hantés par le souvenir des bébés avec lesquels Jésus avait joué, maintenant enterrés par leurs parents en deuil. Ils ont dû faire l’expérience de l’incertitude, de l’instabilité, du chagrin et de la culpabilité du survivant, qui se sont ajoutés au traumatisme de la fuite de leur foyer.
Lors de l’audience générale du mercredi 29 décembre, le pape François a ainsi rappelé que saint Joseph était un "migrant persécuté et courageux". Voir en "chacun des migrants d’aujourd’hui" la Sainte Famille guidée par Joseph dans sa fuite vers l’Égypte, c’est le souhait qu’a formulé le pape François lors de cette dernière audience générale de l’année qu’il a conclue par une nouvelle prière à saint Joseph, cette fois-ci en faveur de "tous les migrants, toutes les personnes persécutées et tous ceux qui sont victimes de circonstances adverses" :