Régulières et insidieuses, les attaques qui visent les chrétiens progressent en Inde. Des militants hindous sont en train d’intensifier la perturbation des offices du dimanche sous prétexte que ces derniers sont à l’origine de conversions forcées. Deux incidents de ce type ont ainsi été signalés fin novembre, rapporte UCA News. À New Delhi, la capitale, des militants hindous de Bajrang ont vandalisé une église fraîchement inaugurée. Le deuxième incident a été signalé dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, où des militants de Bajrang Dal ont fait irruption dans une salle de prière chrétienne et ont forcé les fidèles à sortir.
Les chrétiens, qui ne représentent que 2,3% des 1,3 milliard d’Indiens, sont souvent la cible d’attaques. Fin juillet 2021, l’hôpital catholique de l’État du Bihar, dans l’est de l’Inde, a été contraint de fermer ses portes après une attaque. Quelques jours plus tard, cinq familles chrétiennes ont été contraintes de fuir leur village de Lodamila, toujours dans l’est de l’Inde, en raison de leur foi. Pour le seul dimanche 3 octobre au moins 13 incidents antichrétiens (interruption violente du culte, détentions sur la base de faux témoignages, agression de fidèles…) ont été enregistrés. Deux semaines après, plusieurs religieuses et une cinquantaine de fidèles ont été attaqués par un groupe d’extrémistes hindous dans l’État d’Uttar Pradesh, au nord de l’Inde. Depuis, des attaques et incidents émaillent régulièrement l’actualité.