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Les files d’attente s’allongeant devant les centres de distribution alimentaire fait partie des images marquantes de la pandémie de Covid-19. Loin d’être anecdotique, cette image traduit une réalité douloureuse : la précarité alimentaire existe en France et pour la première fois depuis plusieurs années, elle progresse. En 2020, en France, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin de se rendre dans des centres de distribution alimentaire.
Aucun repas dans la journée
"La demande d’aide alimentaire, légèrement à la baisse ces dernières années, est repartie à la hausse en 2020 pour concerner 54% des ménages rencontrés", souligne le rapport annuel du Secours catholique sur l’état de la pauvreté en France publié ce jeudi 18 novembre. "Sans surprise, les ménages aux plus faibles ressources – notamment quand le niveau de vie mensuel est inférieur à 600 euros – formulent plus fréquemment une demande d’aide alimentaire, souvent couplée à d’autres demandes." Avec la crise, les demandes d’aide alimentaire ont augmenté, en particulier dans les familles avec enfants et chez les jeunes de moins de 25 ans (+ 6 points entre 2019 et 2020). La présence d’enfants, la monoparentalité et l’existence d’impayés sont des facteurs de fragilité importants.
Autre fait particulièrement alarmant, 27% des ménages auxquels le Secours catholique a remis des chèques-services subissent une insécurité alimentaire grave. Autrement dit, il leur arrive régulièrement de ne prendre aucun repas de la journée. "Quand les revenus suffisent à peine à régler le loyer, la santé, les dettes, la pension… ou quand il faut faire face à un imprévu (comme l’arrêt des cantines en 2020), on rogne sur la partie variable des dépenses", détaille le Secours catholique. "À commencer par l’alimentation et le chauffage."